Pyramide de Khéops : de mystérieux écarts de température d’une pierre à l’autre
La mission "Scan Pyramids", lancée le 25 octobre dernier, a déjà livré un premier résultat sous forme de mystère : certaines pierres, pourtant voisines, montrent d'étranges écarts de température.
La découverte n’a pour l’heure pas encore d’explication : en Egypte, la célèbre pyramide de Khéops ainsi que 3 autres plus petites ont révélé plusieurs anomalies thermiques. Lundi, dans la soirée, le ministre des Antiquités égyptien a fait part de cette mystérieuse observation.
Il s’agit là des premiers résultats de l’opération “Scan Pyramids”, qui a débuté le 25 octobre dernier et qui vise à percer les mystères de ces merveilles.
Pyramide de Khéops : une chambre secrète ?
Ici, il s’agissait d’établir une cartographie des températures thermiques de ces monstres de pierre. Dans un communiqué, l’on apprend que “ont pu noter quantité d’anomalies thermiques sur tous les monuments observés (…) mais l’une d’elles est particulièrement impressionnante. Elle se situe sur la face est de la pyramide de Khéops, au niveau du sol”. De fait, entre deux blocs voisins, les différences peuvent atteindre entre 3 et 6 degrés quand le soleil ne “tape” plus sur les blocs, s’amplifier pour atteindre 6 degrés.
Et pour l’instant, comme l’a déclaré l’un des directeurs de la mission scientifique Mehdi Tayoubi, “nous ne pouvons formuler aucune hypothèse”. Une chambre secrète, peut-être ? Mais côté scientifique, la prudence est de mise.
“Un comportement peu classique”
Pour Jean-Claude Labbé, spécialiste qui a procédé à ces mesures, il s’agit là d’un “comportement est peu classique. Généralement si une pierre est plus chaude que ses voisines en phase de réchauffement, elle est aussi censée refroidir plus vite qu’elles”. Ce qui est fascinant avec les pyramides, c’est qu’elles n’en finissent pas de nous fourvoyer. Robert Voûte, un ingénieur originaire des Pays-Bas et proche de la mission, résume très bien le phénomène : “Cela fait des milliers d’années qu’on les regarde en se disant qu’on les connaît, mais finalement 4.000 ans plus tard on se rend compte du contraire”.
Et par la suite ? Mehdi Tayoubi précise : “Dans les prochaines semaines, toutes les anomalies détectées vont être analysées plus précisément, notamment grâce à des simulations et des modélisations 3D”.