Puy-de-Dôme : un boulanger attaque Facebook en justice
Un boulanger du Puy-de-Dôme a décidé d'attaquer le géant américain Facebook en justice. Motif : le plaignant accuse le réseau social d'avoir tardé à retirer une page dénigrant son établissement.
Comme d’habitude quand un géant de notre société est mis en cause par une partie au poids sensiblement moins important, le plaignant peut craindre que l’instruction soit déconsidérée ou, au mieux, ralentie. Un boulanger de Bourg-Lastic, dans le Puy-de-Dôme, a connu ce deuxième cas de figure.
Ce travailleur du pain a décidé de s’attaquer au réseau social Facebook, qu’il accuse d’avoir tardé à réagir suite à la publication, sur la plate-forme, d’une page dénigrant l’établissement du boulanger. Ce dernier estime que la société américaine a protégé la personne derrière cette page.
Facebook en justice pour avoir tardé à retirer une publication dénigrante
Citée par nos confrères de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, l’avocate du plaignant, Me Léna Borie-Belcour, n’apparaît d’ailleurs pas totalement satisfaite quant à l’action qu’aurait entreprise Facebook suite à une première décision de justice :
“Le fait que cette publication soit restée si longtemps en ligne a porté préjudice à mon client. Ce qui me choque, c’est que Facebook a attendu que le juge lui ordonne pour enlever la page. Nous demandons d’ailleurs la preuve de ça. À chaque fois que nous tapons le nom nous n’y avons pas accès, mais rien ne certifie la destruction de la page”.
Le réseau social accusé d’avoir voulu “faire retarder la procédure”
Au terme de l’audience de mardi, la représentante du boulanger confirme une apparente volonté du réseau social de faire s’enliser le dossier : “Facebook cherche depuis le début à faire traîner la procédure. Ils ont produit leurs arguments aujourd’hui, jour de l’audience. Alors que j’ai rendu les miens le 5 janvier dernier. Ils ont donc essayé de faire renvoyer les débats à une date ultérieure. Mais j’ai préféré demander un délai pour rendre mes conclusions écrites et tout de même plaider ce mardi pour éviter une nouvelle attente à mon client. C’est un procédé déloyal”.
Le délibéré est désormais attendu pour le 27 février prochain.