Microsoft attaque le gouvernement américain pour viol de la Constitution
Microsoft a décidé de poursuivre le gouvernement américain qui aurait, selon lui, enfreint la Constitution américaine de par la délivrance de mandats de perquisition permettant la consultation secrète de courriels. 2.600 enquêtes secrètes auraient été ainsi menées.
On se souvient qu’il y a quelque temps, Apple avait refusé de se soumettre à la volonté des autorités américaines, et plus particulièrement à celle du FBI (Bureau fédéral d’enquête) pour avoir refusé de débloquer un iPhone utilisé par des terroristes. Un téléphone qui aura finalement été déverrouillé par des hackers professionnels.
Le rapport de force qui nous est rapporté par Planet.fr dépeint quant à lui une opposition inverse. Ainsi, c’est le géant de l’informatique Microsoft qui a décidé, jeudi, d’attaquer le gouvernement américain pour viol de la Constitution américaine.
Données personnelles : le gouvernement américain attaqué par Microsoft
La firme de Redmond estime ainsi que l’État américain a enfreint la loi de par la délivrance de mandats de perquisition ayant permis la consultation secrète de courriels de clients de Microsoft. Dans le détail, la société américaine peut demander, sous conditions, à alerter ses clients quand ces derniers font l’objet de surveillances.
Une requête s’appliquant en particulier quand ces utilisateurs ont stocké des données sur le nuage, des services externalisés. Il s’avère toutefois que le développement de ces services n’oblige pas les enquêteurs à passer par Microsoft pour surveiller ces données.
2.600 enquêtes secrètes auraient été menées sur des clients
Selon Microsoft, 2.600 enquêtes secrètes auraient été conduites par le gouvernement américain à l’encontre de ses clients, violant ainsi leur confidentialité. Bien que le géant affirme comprendre le caractère nécessairement secret de certaines demandes, les textes en vigueur ne lui apparaissent cependant pas assez stricts.
Pour Brad Smith, responsable des affaires juridiques de la firme, “il est très important, pour une entreprise, de savoir quand et comment le gouvernement accède à ses dossiers, que ceux-ci soient situés au bout du couloir ou sur un serveur à l’autre bout du monde”. La plainte, reçue par le ministère de la Justice, est désormais en cours d’examen préparatoire.