Professeurs exclus pour avoir harcelé des étudiantes à Toulouse : l’enquête classée sans suite
Les deux professeurs d'arts plastiques qui avaient été exclus de l'enseignement supérieur pour des faits de "harcèlement sexuel et moral" sur des étudiantes viennent de voir l'enquête classée sans suite. L'un des enseignants a par ailleurs déposé une plainte en octobre.
En juillet dernier, l’université Toulouse Jean-Jaurès (Haute-Garonne) publiait un communiqué dans lequel on apprenait que deux professeurs d’arts plastiques de l’établissement venaient d’être exclus de l’établissement supérieur. Une exclusion motivée par des faits de “harcèlement sexuel et moral” dénoncés par plusieurs étudiantes. Il avait alors été précisé que cette exclusion était définitive et que les deux enseignants avaient néanmoins la possibilité de faire appel de cette décision devant le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Des professeurs exclus après des accusations d’étudiantes “manifestement très inspirées”
Suite à la diffusion du communiqué, une représentante de l’Union des ÉtudiantEs de Toulouse (UET) avait évoqué “16 témoignages d’étudiantes et d’étudiants” allant dans le sens de cas de harcèlement avérés. Et c’est en ce mois de décembre 2019 que l’on apprend que l’enquête diligentée par le procureur de la République dans ce dossier a finalement été classée sans suite le 18 novembre. Avec ses mots, Me Pascal Nakache rappelle que “les deux professeurs d’arts plastiques de l’université Toulouse 2 Jean-Jaurès avaient été suspendus le 6 mai 2019 par l’université avant de faire l’objet d’une interdiction définitive d’exercer le 11 juillet à la suite d’accusations de harcèlement moral et sexuel lancées à leur encontre par quelques étudiantes manifestement très inspirées par des personnes encore anonymes”.
L’un des enseignants a porté plainte pour dénonciation calomnieuse
On nous indique également que l’un des professeurs mis en cause dans cette affaire a déposé plainte le 1er octobre dernier pour dénonciation calomnieuse. “Il continuera de clamer vigoureusement son innocence et de poursuivre sa pleine et entière réhabilitation tant dans le cadre de l’appel de la procédure disciplinaire que dans le cadre de la plainte qu’il a déposée”, a ajouté son avocat. Auprès du Figaro, ce dernier a indiqué que les étudiantes ayant motivé l’ouverture de l’enquête avaient encore “la possibilité de déposer une plainte avec constitution de partie civile”.