Procès des tournantes : 10 acquittements, l’échec de la justice ?
Le procès des tournantes vient de se terminer avec le verdict. Sur les 14 hommes soupçonnés dans cette affaire, 10 ont été acquittés. Les autres ont eu des peines plus clémentes que celles demandées par l’avocate générale. Les associations crient à l’échec.
La justice est vivement critiquée après le verdict rendu ce jeudi. 13 ans après les faits, 10 hommes soupçonnés d’avoir violé de jeunes femmes ont été acquittés, les 4 autres ont eu des peines jugées clémentes. Les débats ont duré pendant 3 semaines et la tension était présente même si le procès se déroulait à 8 clos. Dans les cités de Fontenay-sous-Bois, des viols sont reconnus entre 1999 et 2001, mais sur une seule victime âgée de 29 ans (Nina). L’avocate de deux des jeunes femmes, Me Laure Heinich-Luijer a déclaré que 13 ans après les fais « l’échec est là. Quelle peine aurait un sens, quand on entend que des coupables de viols en réunions sont condamnés à trois ans de sursis ? »
Des peines clémentes
Les 4 hommes condamnés par la cour d’assises ont obtenu des peines clémentes allant de trois ans de sursis à un an ferme. Ils ont été reconnus coupables pour les viols commis sur Nina âgée de 29 ans. La jeune femme a été traitée pendant 13 ans de « vache », de « salope », de « menteuse ». Son avocate, Me Clotilde Lepetit s’est déclarée soulager d’entendre que la cour d’assises avait enfin dit à la jeune femme qu’il l’a croyait. Une autre victime prénommée Stéphanie pour le procès n’a pas eu le même verdict. Les 4 hommes soupçonnés de l’avoir violé ont été acquittés, car elle aurait menti.
Un verdict difficile à avaler
Lorsque la cour rend son verdict, les acquittés ont été applaudis après la décision de justice. L’un d’eux a expliqué que l’affaire avait été un réel « mic-mac ». Cette décision ne fait pas l’unanimité notamment du côté du PS. Harlem Désir a déclaré être surpris par le jugement « il ne peut pas y avoir de banalisation du viol ». Les jeunes femmes vont tenter d’oublier cette affaire en tournant la page. La victime prénommée Stéphanie a du mal à réaliser le verdict. Dans une interview donnée à Europe 1, elle a décidé de quitter la région parisienne, car elle a peur des représailles.