Prix plancher du CO2 : seulement 4 centrales à charbon seront taxées
C'était une des mesures phares de la COP21, la mise en place d'un prix plancher de la tonne de carbone émise par la production électrique ne concernera finalement que 4 centrales à charbon.
François Hollande rétropédale de nouveau. Le président de la République avait dans le sillage de la COP21 annoncé qu’il installerait unilatéralement un prix plancher pour chaque tonne de CO2 émise par les centrales de production électrique. Finalement, le gouvernement ne taxera que les 4 centrales à charbon et exclue de cette mesure, qui devrait voir le jour en 2017, toute autre source de production électrique, notamment à base de gaz.
Ségolène Royal annonce que seules les centrales à charbon seront taxées
C’est hier que Ségolène Royal, la ministre de l’environnement et de l’énergie, a annoncé que le prix plancher du carbone émis par les centrales électriques ne concernera finalement que les quatre centrales à charbon dont le parc français dispose. Dans une déclaration, la ministre de l’environnement et de l’énergie explique : “Concernant le prix plancher du carbone sur le secteur électrique français, annoncé par le président de la République lors de la conférence environnementale, je retiens la proposition du rapport de le concentrer sur les centrales à charbon “. Une nouvelle reculade sur la protection de la planète justifiée, selon la ministre, par un risque sur la sécurité d’approvisionnement.
Ségolène royal s’est basée sur un rapport d’experts pour prendre sa décision. La production d’électricité est, selon les experts, le secteur où il est possible “économiquement, techniquement et politiquement” de réduire de façon notable les rejets de CO2. Mais les experts craignent un risque sur l’approvisionnement en gaz si les centrales à gaz étaient, elles-aussi, taxées sur la pollution qu’elles génèrent.
La mise en place de cette mesure n’est pas encore définie
La ministre de l’environnement et de l’énergie a cependant estimé que la manière dont cette mesure sera appliquée “n’est pas encore choisie” et précisé que le gouvernement travaillait à finaliser les “modalités techniques” de sa mise en place. Des inspecteurs des finances, mais aussi de l’économie et de la commande publique, seront prochainement missionnés afin d’être à temps pour inclure la mesure dans le projet de loi des finances qui devrait être présenté à l’automne.
Après la remise en question de la COP21 par les Etats-Unis et d’autres pays, il ne restera finalement plus grand chose d’appliqué des décisions prises lors du sommet pour la planète. Un sommet pour préserver l’environnement qui avait été annoncé comme ambitieux mais qui, malgré des déclarations fortes d’urgence et de devoir n’accouchera, au final, que de mesures secondaires sans grand impact sur l’environnement.