Prix : les femmes victimes d’une « taxe rose » ?
Bercy ouvre une enquête sur les disparités de prix pratiqués sur les produits, selon qu'ils sont destinés aux hommes ou aux femmes.
A l’heure où l’on parle beaucoup d’égalité hommes-femmes dans le domaine de la rémunération salariale, il est une autre discrimination sur laquelle Bercy commence à se pencher aujourd’hui : celle des prix pratiqués dans la grande consommation.
Le collectif féministe George Sand a mené sa petite enquête, en magasin ou sur Internet, et son constat est simple : « On s’est rendu compte que sur des produits de consommation quotidienne, les femmes étaient systématiquement taxées », explique Gaëlle Couraud. En guise d’exemple, elle cite les rasoirs. Selon elle, une femme paiera 80 centimes d’euros de plus qu’un homme pour une quantité d’objets 2 fois moindre (5 au lieu de 10 pour les hommes).
Bercy enquête sur l’importance de la « taxe rose »
C’est suite à une pétition et 20.000 signatures que le ministère de l’Economie et des Finances commence une enquête de son côté, afin, assure le cabinet d’Emmanuel Macron, de « mesurer la réalité des écarts » que le collectif a pu constater. L’enquête a été menée sur une seule enseigne, Monoprix. Cette dernière indique chercher « naturellement à n’introduire aucune discrimination dans les prix des produits proposés à ses client(e)s ».
Mais d’autres services sont aussi concernés comme la coiffure, ou le pressing .Le collectif George Sand, qui déclare : « nous avons voulu mettre en lumière l’existence de cette woman tax ou taxe rose, mais nous aimerions qu’une étude plus complète soit menée sur ce sujet », passe donc le relais à Bercy.
A titre d’exemple, aux Etats-Unis, le magazine Forbes a évalué à 1.400 dollars par an le prix supplémentaire à payer par les femmes face à une telle politique des prix.
.@Georgette_Sand Moi aussi, j'y pense en me rasant 🙂 #womentax pic.twitter.com/OCauI9iV2w
— Pascale Boistard (@Pascaleboistard) October 28, 2014