Primaires américaines : la violence prend place dans les meetings
Vendredi, un meeting du candidat Donald Trump a dû être abandonné en raison d'affrontements entre ses partisans et une centaine de personnes venues protester contre les propos du milliardaire.
Favori dans les sondages et en tête des premières élections aux primaires républicaines, Donald Trump a bâti sa campagne en la teintant de racisme anti mexicains, noirs et musulmans. Ses propos souvent outranciers et violents font écho dans une Amérique déçue des politiciens traditionnels. Après l’annulation de son meeting vendredi pour des actes de violence et des affrontements pro et anti Donald Trump, le candidat a essuyé les foudres de l’intégralité de la classe politique américaine.
Tous contre Donald Trump
Donald Trump a, hier, été unanimement condamné par les médias, la classe politique, les membres de son parti et même le président Obama. Tous estiment que Donald Trump, par ses propos violents et ses messages haineux était le responsable de telles violences aux abords de son meeting.
Pour le Washington Post, les propos de Donald Trump, qui a qualifié les contestataires de “voyous“, sont “inexcusables“. Le New York Daily News considère le candidat comme un “hooligan en chef“, le New Yorker, lui, parle ouvertement de propos “fascisants” du milliardaire.
Obama s’exprime sur le sujet
Hillary Clinton, la favorite des sondages chez les démocrates, compare Donald Trump à un pyromane : “Si vous jouez avec le feu, vous allez causer un incendie incontrôlable. Cela ne s’appelle pas gouverner. C’est jouer au pyromane politique“. Barak Obama de son côté a demandé à ce que : “ les gens en course pour la présidence devraient se concentrer, c’est comment peut-on faire pour que cela aille encore mieux. Pas d’insultes ni de railleries de cour d’école, pas de divisions fondées sur la race et la foi, et certainement pas de violences contre d’autres Américains“.
Donald Trump, qui a toujours adoré les coups d’éclats et les déclarations fracassantes, rejette la responsabilité des violences sur les manifestants venus perturber son meeting et se déclare “galvanisé” par cette annulation. Mardi auront lieu de nouvelles élections dans plusieurs Etats. Ce sera l’occasion de mesurer la portée de cette affaire. Jusqu’à présent, le milliardaire n’avait jamais souffert de ses déclarations racistes ou ses idées flirtant avec l’extrême droite.