Primaire de la droite : Raffarin souhaite que Sarkozy clarifie sa situation
L'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a déclaré lundi qu'à son sens, il serait "utile" que le chef des Républicains Nicolas Sarkozy clarifie sa situation en vue de la primaire de la droite.
Officiellement, Nicolas Sarkozy n’est pas entré dans la course à la primaire de la droite. Pas encore est-on de plus en plus tenté de dire au sein de la classe politique. Il y a quelques jours, le leader des Républicains (LR) expliquait le pourquoi de cette possible candidature en attente :
“C’est la pagaille dans la rue et l’opposition devrait ne plus avoir de chef ? Je m’y refuse. Je n’en ai pas le droit.” Dans le même temps, il signifiait avoir pris sa décision quant à son éventuelle participation au double-scrutin de novembre. Pendant ce temps, au sein même de la droite, des voix se font entendre pour que Nicolas Sarkozy fasse rapidement connaître sa position sur le sujet.
Sarkozy est “déjà candidat” à la primaire selon Raffarin
Du côté de chez Alain Juppé et François Fillon, une telle demande a ainsi été exprimée, et le 1er juin dernier, l’ex-président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer a requis de Nicolas Sarkozy qu’il quitte la tête des Républicains en cas de participation effective à la primaire.
Plus récemment encore, lundi, c’est l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui a invité l’ex-chef de l’État à clarifier sa situation “avant l’été”. En effet, pour l’actuel sénateur LR de la Vienne, “il n’échappe à personne” que Nicolas Sarkozy “est déjà” candidat.
“Une clarification serait utile”
Et M. Raffarin de poursuivre : “Je crois que plus les choses avancent et plus il apparaît très clairement qu’à l’occasion d’événements du parti, Nicolas Sarkozy fait des meetings, rencontre les militants et fait en fait une vraie campagne de terrain. Donc je crois que tant que les primaires ne sont pas complètement stabilisées, il nous faut un exécutif à la tête du parti, mais dès que les primaires vont être stabilisées, c’est-à-dire que les bureaux de vote seront arrêtés, ce qui ne va pas tarder maintenant, je pense qu’une clarification serait en effet utile.
[…] Je pense qu’il y a un moment où il sera difficile de donner le sentiment qu’il n’est pas encore candidat tout en faisant campagne. Donc quand on fait campagne, c’est probablement qu’on est candidat.”