Primaire de la droite : Montebourg peu convaincu que Juppé soit le « moins pire » des candidats
Le candidat à la primaire socialiste Arnaud Montebourg s'en est récemment pris à François Hollande et Alain Juppé, des responsables politiques que l'entrepreneur pourrait affronter lors de la prochaine présidentielle.
Il ne sera pas de la primaire de la droite et du centre appelée à se jouer en deux temps en novembre prochain. L’ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg n’entend cependant pas attendre les premières semaines de l’an prochain, où se tiendra la primaire socialiste, pour faire entendre ses intentions au peuple français.
À l’occasion d’un déplacement mercredi en Lorraine, près du site industriel de Florange, le candidat à la primaire de la gauche s’en est pris à François Hollande, lui reprochant ainsi d’avoir « brisé un rêve » en ne le laissant pas s’investir dans le dossier alors qu’il était son ministre de l’Économie.
Montebourg, un candidat à la primaire décrié à Florange
Cité par LCI, Arnaud Montebourg déclare repenser « très souvent » à Florange, même si les responsable du syndicat Force Ouvrière (FO) lui attribuent dans un courrier une attitude ambiguë suite à l’engagement non tenu de l’exécutif quant au maintien des hauts-fourneaux :
« Vous avez fait preuve d’engagement en 2012 pour le combat de Florange. Alors, comment comprendre que vous soyez resté au sein de ce gouvernement encore plus d’un an après cette trahison ? » Si FO a refusé de rencontrer Arnaud Montebourg, la CFDT, syndicat majoritaire, devrait pour sa part être présente face à l’ex-ministre.
Juppé : un plan d’austérité « qui va couler l’économie »
Arnaud Montebourg se dit « candidat pour écarter le scénario noir de l’élimination de la gauche au premier tour de l’élection présidentielle, et engager le rassemblement des forces de gauche sincères. Pour cela, il suffit d’être fidèles à nos valeurs. » Concernant l’opposition de droite, l’entrepreneur semble voir en Alain Juppé son principal adversaire, dominateur dans les sondages. Le maire de Bordeaux ne lui apparaît cependant pas comme l’homme providentiel, pour qui les électeurs de gauche pourraient ainsi voter le mois prochain :
« On dit que Juppé est le moins pire… Alors je vous annonce pour quoi vous allez voter. Vous allez donner deux euros pour voter pour un plan d’austérité de 85 à 100 milliards d’euros qui va couler l’économie […] On va vous demander deux euros pour soutenir la suppression de l’impôt sur la fortune et l’augmentation de la TVA… Il paraît que c’est une mesure de bon sens ».