Primaire de la droite : Lefebvre soupçonne Sarkozy de vouloir “enterrer” l’élection
Jeudi, le député des Français de l'étranger Frédéric Lefebvre a désapprouvé la décision de Nicolas Sarkozy de retirer le vote électronique de la primaire de la droite au 1,2 million de Français établi à l'étranger.
Mardi et sur l’initiative du chef des Républicains Nicolas Sarkozy, le bureau politique du parti a décidé de retirer le vote électronique de la primaire de la droite pour le 1,2 million de Français de l’étranger. Ces derniers devront donc s’en remettre uniquement au vote papier pour exprimer leur choix dans le cadre de ce scrutin.
Le communiqué de l’autorité aura justifié cet abandon par une volonté affichée “de respecter, comme pour l’élection présidentielle elle-même, le principe constitutionnel du maintien de l’égalité des citoyens devant le vote”. Invité jeudi d’Europe1, le député des Français de l’étranger Frédéric Lefebvre a reproché à demi-mot l’ex-chef de l’État de vouloir saborder l’élection.
Pas de vote électronique à la primaire : Lefebvre dénonce une décision “inadaptée et injuste”
“S’il veut enterrer la primaire, qu’il le dise”. L’ancien député des Hauts-de-Seine a ajouté ne pas savoir “quel est l’intérêt du président des Républicains […] derrière cette décision”, laquelle est ainsi apparue suffisamment lourde de sens à ses yeux pour le faire sortir de son silence sur la question de la primaire :
“C’est une décision qui est à la fois obscurantiste, inadaptée et injuste, vous savez, je n’ai répondu, depuis trois mois, à aucune des provocations sur cette primaire. […] Et si je me manifeste aujourd’hui, c’est [parce] qu’il [n’]y a pas de Français de seconde zone, que sont les Français de l’étranger. Je ne l’accepte pas. Les Français de l’étranger ont le droit à être traités à égalité.”
Bruno Le Maire évoque un déni du droit de participation
Mercredi, le député de l’Eure et candidat à cette primaire Bruno Le Maire avait fait savoir que, selon lui, “ce vote pose deux problèmes”. Et d’être apparu, quelque vingt-quatre heures plus tôt, sur la même longueur d’ondes que Frédéric Lefebvre :
“Une bonne participation à l’étranger est celle du vote électronique, compte tenu du très grand éparpillement géographique de cet électorat. Supprimer le vote par internet revient donc à leur dénier le droit de participer à la primaire. La seconde question touche à l’indépendance de la Haute autorité”.