Présidentielle au Niger : l’opposant Hama Amadou évacué vers la France
Hama Amadou, candidat de l'opposition à la présidentielle au Niger, a été évacué mercredi vers la France où il devrait y recevoir des soins.
Alors que le second tour de la présidentielle au Niger doit se tenir dans une poignée de jours, on apprend que le candidat de l’opposition Hama Amadou a été évacué mercredi vers la France pour y recevoir des soins. En novembre dernier, l’ancien président de l’Assemblée nationale, aujourd’hui âgé de 66 ans, était écroué à la prison civile de Filingué pour des soupçons d’adoption illégale de jumeaux au Nigeria.
Comme nous le rapporte L’Express, cette évacuation a fait l’objet de plusieurs reports avant d’avoir finalement pris effet. Abdou Rafa, l’un de ses proches, a déclaré que mercredi à la mi-journée, Hama Amadou a été transporté par hélicoptère vers la capitale Niamey avant qu’un avion ne l’évacue en direction de l’Hexagone.
Hama Amadou évacué en France : ” un geste à caractère humanitaire”
Paris a depuis apporté la confirmation que c’est bien l’opposant qui a fait la demande d’être reçu en France “pour des soins”, la capitale ayant parlé là d’“un geste à caractère humanitaire”. En tout début de semaine, le docteur Harouna Yacoub, médecin de Hama Amadou, avait déclaré sur la télévision privée que “l’aggravation” de l’état de santé du détenu avait motivé son hospitalisation. Avant que le praticien ne soit interpellé mardi pour “propagation de fausses nouvelles”.
Des premiers soins prodigués à l’hôpital de Filingué
Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Justice Marou Amadou a pour sa part signifié qu’avant d’être évacué, Hama Amadou a pu bénéficier des premiers soins dans “une salle aménagée” à l’intérieur de l’hôpital de district de Filingué. Ses problèmes de santé n’ont d’ailleurs pas semblé avoir été explicitement déterminés. On a ainsi évoqué une “fatigue générale”, une “maladie chronique” ou encore un problème oculaire. Rappelons qu’à l’occasion de son arrestation en fin d’année dernière, avait été relatée l’apparente “peur panique” de l’opposant “d’être empoisonné en prison”.