Présidentielle 2017 : un Français sur deux favorable à ce que le sujet du cannabis soit abordé
A chaque campagne présidentielle, le sujet de la légalisation du cannabis est soigneusement évité par la plupart des candidats. Mais une majorité de l'opinion veut un débat.
SOS Addictions, le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po et le Cnam ont passé commande d’un sondage à l’Institut Ipsos. Il révèle que 52% des Français interrogés souhaitent un débat sur la légalisation du cannabis à l’occasion de la campagne présidentielle prochaine. A l’inverse, 47% y sont défavorables.
Une législation inefficace pour plus de 8 Français sur 10
A l’heure actuelle, pour 84% des 1.097 personnes interrogées par Internet, la législation n’est pas efficace. Ce qui explique que 52% d’entre eux souhaitent « que les candidats à l’élection présidentielle prennent position sur l’évolution de la législation ».
Une vente du cannabis régulée par l’Etat, contrôlée donc, « serait plus efficace que l’interdiction pour lutter contre le trafic » pour ces 52% de sondés. Concernant la consommation, 1 sur 4 affirmé en avoir déjà consommé, et 73% « Non, jamais ». Ce sondage a été construit à partir d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 16 ans et plus.
Les candidats à la présidentielle qui se sont déjà prononcés
Mais même avant la campagne, certains prétendants au poste suprême ont déjà donné leur opinion à ce sujet. Ainsi les 4 candidats à la primaire écologiste font porter leurs voeux sur une vente contrôlée par l’Etat. Même son de cloche chez Benoît Hamon ex-ministre et pour sa part candidat la Belle alliance populaire. A droite, NKM est quant à elle défavorable à la légalisation; en revanche, une dépénalisation l’intéresse en tant qu’outil.
Récemment, le think tank Terra Nova, proche du PS, lançait l’idée d’une régulation du cannabis à la manière de la régulation des jeux en ligne.