Présidentielle 2017 : Dupont-Aignan “indifférent” aux appels de Le Pen
Le candidat à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan a récemment déclaré être "indifférent" aux sollicitations de Marine Le Pen l'appelant à la rejoindre.
Il y a tout juste une semaine, la présidente du Front national (FN) et candidate à la présidentielle Marine Le Pen déclarait sur Europe 1 que sa majorité présidentielle, telle qu’elle souhaite la constituer, “obligatoirement” “ira au-delà du Front national”.
Et d’avoir précisé que cette majorité “va comporter le Front national, elle va comporter tous ceux qui vont nous rejoindre avant le premier tour, entre les deux tours, après le deuxième tour”. Parmi les figures que Mme Le Pen indiquait alors vouloir attirer à sa cause, Henri Guaino et Nicolas Dupont-Aignan.
Dupont-Aignan : le programme de Le Pen “pas sérieux”
“Est-ce qu’ils sont capables de me rejoindre ? Je le souhaite. En tous cas, je leur lance un signal et je leur dis : ‘Si vous voulez œuvrer pour le pays, alors à un moment donné il faudra rejoindre le grand camp des patriotes'”.
Dans un entretien accordé au Point, le candidat et président de Debout la France lui a indirectement répondu : “Ses appels me laissent indifférent. Je ne répondrai à aucune sollicitation. Je suis un gaulliste. Je me bats pour un patriotisme humaniste.” Pour Nicolas Dupont-Aignan, le FN ne lui apparaît ainsi pas encore tel un refuge sûr : “Il y a eu des propos qui ont évolué, c’est bien, mais l’arrière-boutique ne correspond pas à la vitrine et son programme n’est pas sérieux. Mon programme n’est pas une restauration, mais une vraie reconstruction.”
Une candidate “anti-système” et “dans l’excès”
Interrogé sur la possibilité d’une adhésion au projet de Marine Le Pen dans le scénario d’une candidate frontiste au second tour voire présidente de la République, M. Dupont-Aignan a fait savoir qu’il ne faisait “pas de projection”. Plus tôt dans l’entretien, il avait placé la leader du FN dans la catégorie des candidats “anti-système” qui sont, selon lui, “dans l’excès” à l’instar également de Jean-Luc Mélenchon.