Prébiotiques : un possible moyen de lutte contre les allergies alimentaires
Une équipe de l'Inserm a mis en lumière les potentiels bienfaits des prébiotiques contre les allergies alimentaires. L'étude, s'étant révélée concluante chez les souris, reste désormais à être testée chez l'être humain.
Des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) viennent de mettre en évidence le possible rôle préventif des prébiotiques dans la lutte contre les allergies alimentaires. Il convient d’abord de rappeler que la flore intestinale joue un rôle primordial dans l’immunité, en s’avérant plus ou moins efficace selon sa composition.
Suite à l’échec de précédentes études quant à une modification du système immunitaire via des probiotiques pour contrarier le développement d’allergies, cette équipe a choisi d’avoir recours à des probiotiques. Ces dernières nous étant présentées comme des “aliments pour bactéries”, lesquelles constituent la flore intestinale.
Allergies alimentaires : les prébiotiques efficaces sur les souris
Pour parvenir aux observations énoncées en début d’article, ces scientifiques ont administré chaque jour à des souris en gestation un complément en sucres (galacto-oligosaccharides et inuline). Ils ont ensuite étendu l’expérience à la phase d’allaitement des souriceaux. Trois semaines après que ces derniers aient été sevrés, ils ont été mis en présence de protéines de blé potentiellement allergisantes. Les chercheurs ont alors constatés que les petits qui réagissaient le moins aux allergènes étaient ceux dont la mère avait reçu des prébiotiques.
Des conclusions à confirmer chez l’être humain
Cette même équipe envisage maintenant de confirmer ces résultats chez l’être humain, en désirant ainsi sollliciter entre “500 à 1.000 femmes présentant un risque de transmission d’allergie à leur enfant en raison d’antécédents personnels ou familiaux”. À l’instar de l’expérience conduite sur les souris, ces sujets humains se verront administrer des prébiotiques en gélules durant leur grossesse et pendant toute la durée de l’allaitement. Une demande de projet hospitalier de recherche clinique (PHRC) a été soumise afin de mener à bien ce nouvel essai, attendu pour débuter l’année prochaine. Les résultats ne devraient quant à eux pas être connus plus ou moins deux ans plus tard, soit courant 2018.