Pourquoi tant de voitures sans permis échouent-elles au contrôle technique ?
Depuis avril 2024, il est surprenant de constater que 30% des voiturettes ont dû retourner en contre-visite après leur passage en centre de contrôle technique, un taux bien plus élevé comparé aux autres types de véhicules. Qu'est-ce qui pourrait expliquer cette situation ?
Tl;dr
- Depuis avril 2024, les voitures sans permis (VSP) doivent passer un contrôle technique.
- 30% des VSP sont renvoyées en contre-visite, indiquant des défaillances sérieuses.
- Les principales causes sont l’usure précoce et le manque d’entretien des véhicules.
Contrôle technique des voitures sans permis : un bilan préoccupant
Depuis avril 2024, l’obligation de contrôle technique s’est étendue aux véhicules de catégorie L, y compris les voitures sans permis (VSP). Ces dernières, qui gagnent en popularité, semblent néanmoins mal préparées à cette nouvelle réglementation. En effet, 30% des VSP contrôlées sont renvoyées en contre-visite, un chiffre bien supérieur à celui des autres véhicules de la même catégorie.
Des défaillances majeures
Le contrôle technique a pour but de détecter les défaillances susceptibles de compromettre la sécurité du véhicule. Si le résultat est défavorable, deux cas de figure se présentent : soit le véhicule présente une défaillance majeure et a deux mois pour organiser une contre-visite, soit la défaillance est critique et le véhicule n’est plus autorisé à circuler jusqu’à ce que les réparations soient effectuées. Or, le taux de contre-visite des VSP atteint les 30%, un chiffre alarmant comparé aux autres véhicules légers, qui n’atteignent que les 19% en 2023, selon les chiffres de l’Utac.
Les causes de ces défaillances
Pour expliquer ce taux élevé, Mickael Tirel, directeur commercial chez Autosécurité, pointe du doigt l’usure précoce des véhicules, notamment des pneumatiques, due à une utilisation quotidienne. Par ailleurs, le système de freinage est également mis en cause. De son côté, Bertrand Bourrier, président du réseau Motovision, rappelle que les propriétaires de VSP sont souvent des personnes n’ayant pas passé l’examen de conduite et qui, par conséquent, « ne savent pas forcément entretenir leur véhicule ».
Des mesures à prendre
Face à ce constat, des mesures doivent être prises pour améliorer la sécurité de ces véhicules. Olivier Pelletier, directeur général d’Aixam, le constructeur français leader de VSP, plaide depuis des années pour un contrôle technique obligatoire. Il reconnaît qu’il peut y avoir un certain nombre de problèmes liés à l’entretien général des voitures sans permis, et suggère donc de mettre l’accent sur l’éducation des propriétaires de VSP en matière d’entretien de leur véhicule. En attendant, le contrôle technique reste le seul moyen de garantir la sécurité de tous sur la route.