Pourquoi soigner vos animaux avec vos propres médicaments est à proscrire

Photo d'illustration. Un beagle. Pixabay.com
S'il est tentant de fouiller dans son armoire à pharmacie pour soigner votre animal de compagnie souffrant, cela pourrait lui être fatal.
Si l’automédication est presque un sport national en France pour les humains, les autorités sanitaires constatent que de plus en plus de propriétaires d’animaux de compagnie ont tendance à la pratiquer également sur leurs bêtes.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) s’alarme d’une situation de plus en plus fréquente qui peut s’avérer mortelle.
Le vétérinaire réflexe numéro 1
C’est via un communiqué publié sur son site officiel que l’ANSES rappelle les bonnes pratiques à respecter lorsqu’il s’agit de prodiguer un traitement à son animal. La première coule de source, mais il faut à tout prix consulter un vétérinaire avant d’administrer un médicament, destiné aux humains ou non, à une animal de compagnie.
Médicaments humains = danger !
En effet, s’il est possible dans certains cas de traiter un animal avec des médicaments qui sont normalement destinés aux humains, seul un spécialiste pourra juger de la pertinence d’un tel traitement. Aussi, c’est ce même spécialiste qui pourra adapter la posologie à l’espèce et au poids de votre animal de compagnie. Au seins d’une même espèce, certaines races peuvent d’ailleurs peuvent développer des troubles graves à la prises de certaines molécules de fait de mutations génétiques.
De plus, le métabolisme humain et le métabolisme animal n’élimine pas certaines substances de la même manière.
Le paracétamol est à proscrire
L’Anses pointe particulièrement du doigt certaines molécules accessibles très facilement pour l’homme comme le paracétamol. Les chats n’ont pas la possibilité de dégrader cette substance dans leur organisme et les chiens n’en ont que très peu. Une prise de paracétamol peut entraîner de graves séquelles sur le système rénal des animaux ou sur leur foie. Une très faible dose peut s’avérer mortelle.
D’autres médicaments comme les anti-inflammatoires à base d’ibuprofène ou d’aspirine ou les anxiolytiques et les antidépresseurs peuvent également provoquer des intoxications graves. L’Anses conseille par ailleurs d’éviter de donner de la vitamine D à un animal sans avis médical. En cas d’ingestion accidentelle d’un médicament destiné à l’humain par un animal, il faut immédiatement se rapprocher de son vétérinaire ou d’un centre antipoison.