Pourquoi la SNCF supprime des trains cet été face à la canicule et aux températures extrêmes

Image d'illustration. Rails urbains sous les gratte cielADN
Face à la vague de chaleur qui touche la France cet été, la SNCF se voit contrainte de supprimer certains trains. Cette décision vise à garantir la sécurité des voyageurs et du matériel face aux risques accrus liés aux températures élevées.
Tl;dr
- Canicule : trains supprimés ou retardés dans le sud.
- Chaleur affecte rails, signalisation et matériel électrique.
- SNCF ajuste l’offre selon la météo extrême.
Réseau ferroviaire sous tension face à la canicule
Alors que la France traverse une nouvelle vague de chaleur, les conséquences ne se font pas attendre sur le quotidien des voyageurs. Depuis plusieurs jours, dans le sud du pays, les trajets en train s’apparentent à un véritable parcours du combattant.
Au cœur du problème : la fragilité des infrastructures ferroviaires exposées à des températures extrêmes.
Circulations perturbées et suppressions de trains
Les lignes reliant Toulouse, Marseille, Bordeaux et même le trajet entre Paris et Clermont-Ferrand, connaissent depuis le 8 août 2025 une série d’annulations et de retards significatifs. La SNCF a décidé d’alléger temporairement son offre, principalement en milieu de journée, période où les rames subissent le plus la chaleur.
D’après l’entreprise, il s’agit là d’une adaptation « au cas par cas des prévisions de température sur les territoires desservis par chacune des lignes ». Une mesure qui concerne notamment les Intercités du sud-ouest, déjà mis à mal par une vigilance rouge canicule persistante.
La chaleur, un défi technique pour le matériel ferroviaire
Au-delà du confort des passagers, c’est bien tout l’écosystème technique du rail qui vacille lorsque les températures grimpent. Les systèmes électriques embarqués et ceux installés dans les guérites voient leur fonctionnement compromis. Les composants électroniques sont conçus pour résister à une certaine limite, mais lors de telles chaleurs, les pannes se multiplient. Certaines voitures Corail anciennes révèlent ici leur vulnérabilité : « Ces équipements ne sont pas conçus pour résister durablement à des vagues de chaleur comme celles que traverse actuellement le pays », précise la SNCF.
Pour mieux saisir ces enjeux, voici ce qui souffre particulièrement lors d’un épisode caniculaire :
- L’acier des rails, qui peut dépasser 55°C quand il fait 37°C dehors ;
- Systèmes de signalisation et caténaires, soumis à risque de défaillance ou de détente excessive.
Des solutions ont pourtant été mises en place. La SNCF veille à climatiser ses locaux techniques stratégiques et surveille étroitement la température des rails – un seuil d’alerte étant fixé dès que ceux-ci franchissent les 45°C.
L’incertitude plane sur les prochains trajets
Face à cet épisode exceptionnel, la prudence reste donc de mise pour quiconque envisage un voyage en train dans les prochains jours. Un conseil prévaut : consulter systématiquement l’état du trafic auprès de la SNCF, tant la situation peut évoluer rapidement sous l’effet des fortes chaleurs. En filigrane, ces épisodes répétés posent inévitablement la question de l’adaptation nécessaire des infrastructures au changement climatique.