Pour SpaceX et la NASA, la Lune se fait de plus en plus désirer
Pour SpaceX et la NASA, la Lune se fait de plus en plus désirer. SpaceX tente de faire pression sur la FAA et la FWS.
SpaceX veut reprendre rapidement les lancements du Starship, mais les procédures de certification et les nombreux délais prennent trop de temps. Ce qui contrarie énormément le PDG de l’entreprise, Elon Musk. Ce dernier avait récemment déclaré que Starship était prêt à réaliser un deuxième vol d’essai dans quelques semaines, mais la réalité est malheureusement très différente. L’agence fédérale de l’aviation qui réglemente aux États-Unis les lancements privés (FAA) et celle qui gère la gestion et la préservation de la faune (FWS) empêchent la chose avec des processus de certification qui pourraient durer jusqu’au printemps 2024. Par effet domino, la NASA est aussi contrariée, elle qui rêve de voir débarquer ses astronautes sur la Lune d’ici à la fin de l’année 2025.
Pour SpaceX et la NASA, la Lune se fait de plus en plus désirer
Starship est le système d’atterrissage humain (HLS) choisi pour les missions Artemis 3 et 4 de la NASA. Il faudra donc que le lanceur ait obtenu toutes les autorisations nécessaires et réalisé plusieurs vols test, dont une mission de ravitaillement en orbite et une mission inhabitée sur la Lune, pour pouvoir l’utiliser. Et au vu de la situation actuelle, le planning de décembre 2025 risque fort d’être impossible à tenir. Si, pour l’heure, le retour sur notre satellite naturel est toujours fixé à cette date, l’agence spatiale américaine se prépare à faire évoluer la mission Artemis III vers une « mission différente » le cas échéant.
Alors, pour faire accélérer les choses, des dirigeants de SpaceX sont récemment allés au Capitole pour faire pression sur la FAA : l’entreprise souhaiterait que cette dernière rationalise ses processus de délivrance des licences de lancement pour les vols d’essai du Starship ainsi que les missions commerciales et institutionnelles des lanceurs Falcon.
SpaceX tente de faire pression sur la FAA et la FWS
Avec la FWS, même son de cloche. Il s’agira de tenter de faire accélérer un processus qui peut normalement durer plusieurs mois. Mais de son côté, la FWS est totalement dans son bon droit : « une nouvelle consultation officielle est nécessaire lorsqu’un projet et ses impacts sur l’environnement changent de manière significative, que le nombre de prélèvements autorisés précédemment est dépassé ou que le FWS dispose de nouvelles informations sur des espèces répertoriées qui n’avaient pas été prises en compte auparavant, ou qu’une nouvelle espèce est répertoriée », selon un article de loi sur les espèces menacées d’extinction. C’est donc toute la procédure environnement de certification qu’il faut revoir.
À quelle date l’Homme pourra-t-il remettre les pieds sur la Lune ? Difficile à dire !