Pour sauver la Grande barrière de corail, l’Australie promet un demi-milliard de dollars
Mis en péril par le réchauffement climatique, le plus grand récif corallien au monde fait l'objet d'un grand plan de sauvetage.
Par l’intermédiaire de son premier ministre Malcolm Turnbull, l’Australie a annoncé sa volonté d’investir un demi-milliard de dollars australiens (environ 312 millions d’euros) dans la restauration de la Grande barrière de corail.
Depuis plusieurs années, le récif subit les assauts du réchauffement climatique, qui conduisent à son blanchissement.
Assurer la viabilité du récif corallien
L’Australie est la première concernée par ce récif qui s’étend sur pas moins de 384.000 km2 le long de ses côtés. Malcolm Turnbull indique qu’il “s’agit de l’investissement d’un seul tenant le plus important, destiné à protéger le récif, assurer sa viabilité et les 64.000 emplois qui en dépendent”.
Si le réchauffement climatique est la principale cause de sa mise en danger, la Grande barrière doit aussi faire face aux activités industrielles et agricoles, ainsi qu’à l’acanthaster pourpre, une étoile de mer qui mange les coraux.
Les écologistes dubitatifs
Les militants écologistes ont d’une part salué cette annonce des autorités. Tout en les accusant de ne pas assez assurer la promotion des énergies propres. Bill McKibben, à l’initiative du mouvement international sur le climat 350.org, précise : “Les scientifiques savent très bien ce qui tue le corail. C’est l’excès de chaleur qui provient de l’énergie fossile en train de brûler”.
Et il ajoute : “Promouvoir simultanément la plus grande mine de charbon du monde tout en faisant semblant d’être préoccupé par le plus grand récif du monde constitue un exploit acrobatique que seule tenterait une classe politique cynique”.