Poitiers : contrôlé en pleine intervention, un ambulancier porte plainte contre un policier
Un ambulancier a décidé de porter plainte contre un policier, à la suite d’un contrôle de vitesse effectué alors qu’une patiente était entre la vie et la mort dans le véhicule.
Parfois, les relations entre policiers et services de secours ne sont pas des plus sereines.
Alors qu’il était en pleine intervention, un ambulancier de la société Poitiers ambulances estime avoir été contrôlé abusivement par un policier. Ce dernier aurait pointé son arme de service sur l’ambulancier.
Contrôlé en pleine intervention
Cette histoire pas banale débute le 28 décembre dernier et a été relayé par nos confrères de La Nouvelle République du Centre. Il est aux alentours de 17 heures sur la rocade de Poitiers lorsque l’ambulancier et son collègue se retrouvent bloqués par une longue file de voitures à un feu tricolore alors que leur patiente, située à l’arrière du véhicule, se trouve en détresse respiratoire.
Après avoir contacté le médecin régulateur du SAMU, ce dernier décide d’actionner la sirène avec le gyrophare de l’ambulance pour se frayer un chemin entre les automobiles. C’est alors qu’un policier situé sur la voie d’en face traverse les voies pour arrêter et contrôler l’ambulance.
Le ton serait alors monté entre les deux hommes et le policier aurait sorti son arme de service, car le conducteur refusait de lui obéir. Une déclaration confirmée par le collègue de l’ambulancier qui prodiguait les premiers soins à la patiente à l’arrière de l’ambulance.
Enquête en cours
Suite à la plainte de l’ambulancier, le parquet de Poitiers a décidé d’ouvrir une enquête pour vérifier si l’ambulancier était dans son bon droit. En effet, contrairement au SAMU, aux pompiers ou à la police, l’ambulance d’une société privée est considérée comme un véhicule d’intérêt général prioritaire (VIGP) seulement si elle reçoit l’aval du SAMU pour intervenir. De plus, seule l’utilisation simultanée du gyrophare et de la sirène permet d’enfreindre le Code de la route.
L’ambulancier affirme avoir demandé la confirmation du médecin-régulateur du SAMU de pouvoir utiliser ces dispositifs au moment où le policier lui avait demandé de s’arrêter. Ce sera aux enquêteurs de démêler le vrai du faux dans cette affaire.