Pluton : des rivières d’azote ont pu exister sur la planète naine
La présence passée de lacs et rivières d'azote sur Pluton a été confirmée par les scientifiques chargés de décrypter les découvertes de la sonde New Horizons. La pression subie par le plutoïde a quant à elle "pu être 1.000 à 10.000 fois plus élevée" qu'aujourd'hui.
Les chercheurs en charge de l’analyse des données recueillies par la sonde New Horizons viennent d’achever le décryptage de moult clichés rapportés il y a de cela quelques mois. En octobre dernier, ces scientifiques y découvraient de mystérieuses formations s’apparentant à des lacs.
Il convenait alors de conduire des recherches afin de confirmer ou infirmer la présence passée de lacs sur Pluton. Comme nous le rapportent nos confrères de Begeek.fr, les chercheurs ont donc modélisé les variations climatiques s’étant produites au fil des ans sur la planète naine. Et de découvrir que cette dernière abritait bien, il y a 900.000 ans de cela, lacs et rivières d’azote.
Liquides sur Pluton : la confirmation d’une possibilité passée
Alan Stern, responsable de la mission, déclare ainsi que des « des liquides ont pu exister sur Pluton ». Et si cette possible situation ne s’observe pas aujourd’hui, il n’en demeure pas moins qu’au fil du temps, Pluton a subi des variations climatiques de niveau extrême.
Pour comprendre un peu mieux cette évolution, on peut s’intéresser de près aux pôles Nord et Sud de la Terre. Leur gel s’explique par l’axe d’inclinaison de cette dernière, de 23° par rapport au soleil. Un axe n’étant certes pas à l’abri d’une légère variation d’un degré environ, mais celui de Pluton a quant à lui éventuellement vécu des variations supérieures à 20°.
Une pression qui a pu être « 1.000 à 10.000 fois plus élevée »
Étant donné que l’azote passe à l’état liquide dans une situation de forte pression et les supposées sensibles variations de pressions observées sur Pluton, la confirmation de lacs sur cette dernière n’apparaît plus vraiment comme une anomalie. M. Stern ajoute d’ailleurs à ce sujet qu’en se basant sur les modélisations, « la pression [sur Pluton] a pu être 1.000 à 10.000 fois plus élevée dans le passé ».
Les chercheurs ont enfin relevé que la ceinture sombre et particulièrement chauffée entourant Pluton, et que la nuit polaire saisonnière ne recouvre jamais, est grandement constituée de cratères.