Piratage de sous-traitants de l’armée US : un Chinois avoue son “rôle important”
Mercredi, un ressortissant chinois a plaidé coupable dans le piratage de sous-traitants de l'armée américaine quant au vol de données d'avions de chasse et de transport.
Le ministère américain de la Justice vient de déclarer par voie de communiqué qu’un ressortissant chinois a plaidé coupable dans le piratage de sous-traitants de l’armée US concernant des données relatives aux avions de chasse et de transport. Les États-Unis avaient d’ailleurs demandé son arrestation, laquelle sera intervenue en juin 2014 au Canada.
Plus précisément, Su B., 50 ans, était accusé d’avoir piraté le système informatique de Boeing et de plusieurs autres sous-traitants. Avec l’intention de dérober les plans des avions de chasse F-22 et F-35 ainsi que du transporteur C-17. Le document du ministère ajoute que cet homme a accepté d’être extradé outre-Atlantique au mois de février.
États-Unis : extradition d’un Chinois ayant reconnu un piratage sensible
Cité par Le Parisien, le ministre adjoint de la Justice John Carlin a indiqué que ce ressortissant chinois “a reconnu avoir joué un rôle important dans un complot, venant de Chine, visant à accéder illégalement à des données militaires sensibles, dont des données concernant des appareils militaires qui sont indispensables pour la sécurité de notre personnel militaire“.
Le quinquagénaire a avoué, ajoute-on, être entré en contact avec deux personnes non identifiées en Chine sur la période du octobre 2008 au mars 2014, et ce dans le cadre d’un complot visant à lui permettre, dans un premier temps, de pénétrer sans autorisation les réseaux informatiques de sous-traitants de l’armée. Les termes de l’accord de plaider coupable précisent que cette action avait pour but d’obtenir “des informations militaires sensibles et d’exporter ces informations illégalement depuis les États-Unis vers la Chine”.
Une condamnation attendue pour le 13 juillet
Le ministère américain souligne que “cet accord envoie un message fort disant que voler les États-Unis et nos entreprises a un coût significatif”. D’après le ministère public, Su B. avait recours aux courriels pour transmettre des conseils aux autres comploteurs concernant les cibles à privilégier par un piratage. L’homme sera fixé sur son sort le 13 juillet prochain, date à laquelle il pourrait être condamné, au maximum, à cinq ans de prison et une amende variable (soit 250.000 dollars, soit l’argent gagné par les piratages multiplié par deux).