Pilule contraceptive : Des gynécologues contre sa vente sans ordonnance
La Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM) s'oppose à l'idée d'une pilule contraceptive vendue sans ordonnance en pharmacie défendue par le collectif « Libérez ma pilule ».
Les gynécologues contre-attaquent. Nous dévoilions il y a quelques jours la pétition lancée par le collectif « Libérez ma pilule » qui milite pour la mise à disposition de la pilule contraceptive sans ordonnance. Un combat symbolique relayé dans une lettre ouverte dénonçant une certaine hypocrisie, car il est possible de se procurer ladite pilule via le planning familial.
Aujourd’hui, la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM) a indiqué sa volonté de s’opposer à cette l’idée d’une pilule contraceptive vendue sans ordonnance en pharmacie.
La pilule reste un médicament.
C’est via un communiqué que la FNGCM a exprimé son désaccord avec « Libérez ma pilule ». Ce dernier insiste sur le fait qu’« Une pilule, qu’elle soit progestative ou non, est un médicament (…) Choisir une pilule adaptée ne se fait pas sous les conseils d’une maman, d’une copine ou d’un pharmacien en quelques minutes ».
La fédération poursuite en indiquant qu’« Il est impensable qu’une jeune femme puisse exposer toutes ses interrogations au sujet des effets indésirables ou encore de la sexualité derrière le comptoir d’une pharmacie ».
Déjà 6 mois de renouvellement d’ordonnance
La FNGCM indique également que la réglementation actuelle est assez souple, car il est possible de faire renouveler par son pharmacien une ordonnance de pilule datant de moins d’un an, pour une durée supplémentaire de 6 mois maximum sans avoir à consulter à nouveau un gynécologue.
Rappelons que le collectif « Libérez ma pilule » avait pour ambition de faire abonder les laboratoires pharmaceutiques ainsi que l’ANSM et l’EMA dans son sens avant le 8 mars 2018, date de la prochaine Journée Internationnale des Droits de la Femme. Le combat risque d’être plus compliqué que prévu.