Petit à petit, Amazon prépare ses futures livraisons par drones en France
C'est à Clichy-sur-Seine que le géant de la distribution en ligne va ouvrir un centre de développement de son service Prime Air en France.
Lentement mais sûrement, le serpent de mer de la livraison par drones d’Amazon sort la tête de l’eau. Ce projet qui semblait quelque peu végéter dans les cartons d’Amazon prend corps.
Prime Air, tel est son nom, va bénéficier de la céation d’un centre recherche et développement à Clichy-sur-Seine, au sein du siège français du poids lourd de l’e-commerce.
Douze spécialistes logiciel à l’œuvre
Les experts devront travailler sur un système de gestion du trafic sécurisé de ces appareils de livraison d’un nouveau genre. Il devra, d’après Amazon, “effectuer des opérations de drones à basse altitude en toute sécurité en fournissant un accès à l’espace aérien et au geofencing, d’identifier et de séparer le trafic aérien en temps réel, de planifier des vols intégrant la gestion des imprévus et le contournement des fortes intempéries”.
L’objectif ? C’est Paul Misener, vice-président de l’innovation qui l’a résumé, lui qui a pris l’avion de Washington tout spécialement pour la promotion du centre : “la livraison du client en 30 minutes. C’est un principe simple, sur lequel nous travaillons depuis des années, mais qui est maintenant possible”.
Des obstacles à lever
Si aucune date n’a été communiquée quant à la mise en service de Prime Air en France, c’est sans doute qu’il reste encore quelques inconnues. L’une d’elles est technique, puisque c’est dans le contact entre le drone et son client que réside la difficulté : en effet, indique Challenges, “un drone ne peut circuler qu’entre 120 mètres et 160 mètres de hauteur, et effectuer ses manoeuvres d’atterrissage et de décollage en-dessous de 60 mètres de hauteur”.
L’autre contrainte est légale. Le géant américain devra recevoir de la part de la Direction générale de l’aviation civile les autorisations nécessaires au vol des drones. Mais Amazon l’assure, “un jour, voir des engins Prime Air sera aussi normal que voir des fourgons postaux sur les routes”.