Perpignan : la crèche de Noël appelée à être retirée de la mairie
La crèche de Noël installée dans le patio de la mairie de Perpignan devrait en être retirée sur décision du tribunal administratif. Le maire de la commune entend cependant la maintenir jusqu'au 2 janvier.
La semaine passée et sur décision de justice, la mairie de Béziers (Hérault) avait été ordonnée de retirer la crèche de Noël installée dans ses locaux. C’est au tour de Perpignan (Pyrénées-Orientales) de connaître une situation semblable, comme le rapporte 20 Minutes. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) avait saisi le tribunal administratif de Montpellier car estimant que cette mise en scène religieuse, établie dans un espace public, enfreignait le principe de laïcité.
Crèche de Noël dans la mairie de Perpignan : une violation d’un texte de loi
La LDH des Pyrénées-Orientales rappelle qu’en vertu de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, il est “interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions”.
Le maire maintient la crèche jusqu’au 2 janvier
Sur les réseaux sociaux, le maire de Perpignan Louis Aliot a fait savoir que “malgré la condamnation prononcée cette nuit par le tribunal, [la crèche de Noël] sera maintenue jusqu’au 2 janvier”. Un élu qui avait indiqué que l’établissement de cette crèche perpétuait une tradition catalane de Pessebre.
Une astreinte de “cent euros par jour de retard”
Par voie de communiqué, le maire Aliot a laissé entendre que cette décision de justice devrait attrister, en premier lieu, de nombreux visiteurs : “C’est une information que je regrette évidemment, car elle annonce une décision en total décalage avec l’engouement populaire et l’émerveillement suscité par notre Pessebre. Depuis le 25 novembre dernier, ce sont des milliers de personnes qui sont venues admirer le décor de fête fabriqué par nos agents. Il est triste de constater que des responsables politiques s’acharnent à détruire, par pure idéologie, ce que nous construisons dans le respect de nos héritages et en accord avec une très large majorité de la population”. Il est à préciser que la municipalité s’expose à une astreinte de “cent euros par jour de retard”.