Pernod Ricard supprimera 900 postes dans le monde, une centaine en France
Le numéro 2 mondial des spiritueux affiche des résultats en perte de vitesse, et confirme la suppression de 900 postes dans le monde.
Pour le groupe Pernod Ricard, l’année 2013-2014 n’ pas été synonyme de grand résultats. Ses bénéfices nets reculent de 14% à 1 milliard d’euros. Même chose pour les ventes, une baisse qui s’explique au moins par deux raisons : une mauvaise année pour la consommation de cognac et de whisky en Chine, mais aussi des effets de change plutôt défavorables.
Ainsi, le numéro 2 mondial des spiritueux est contraint de suivre un plan d’économie rigoureux de 150 millions d’euros sur 3 ans. D’où la suppression annoncée de 900 postes dans le monde. Thaïlande et Venezuela sont les deux pays les plus touchés, mais la France n’échappera pas à ce plan, avec la suppression de 130 emplois à Créteil, mais 60 nouveaux emplois à Marseille.
Pernod Ricard : « prioriser, simplifier et mutualiser les ressources »
Si c’est bien l’économie mondiale qui a plombé le groupe, le marché chinois est aussi en cause. A l’instar de ses concurrents, le groupe a été « victime » des mesures anti-corruption du gouvernement. Son plan d’économie triennal était connu depuis le début de l’année 2014, et avec lui l’annonce d’un impact certain sur l’emploi. C’est aujourd’hui chose confirmée avec ces suppressions d’emploi.
Désormais, le leitmotiv de Pernod Ricard est bien « prioriser, simplifier et mutualiser les ressources », comme l’a expliqué son dirigeant Pierre Pringuet. Pour ce qui est de la situation à Marseille, par exemple, les fonctions support seront mutualisées entre les deux marques Ricard et Pernod, mais « tout en maintenant deux réseaux de distribution séparés ».