Pékin investit 28 milliards d’euros dans 11 réacteurs nucléaires inédits
Ce lundi 19 août, la Chine a déclaré un investissement de 27,8 milliards d'euros, soit 220 milliards de yuans, dans le cadre de son ambition d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060. Quels impacts cet investissement pourrait-il avoir sur l'environnement mondial?
TL;DR
- La Chine approuve la construction de 11 nouveaux réacteurs nucléaires.
- L’investissement total pour ces réacteurs s’élève à environ 27,8 milliards d’euros.
- Cette initiative fait partie des efforts de la Chine pour réduire ses émissions de CO2.
Une ambition nucléaire en plein essor
La République populaire de Chine a surpris le monde cette semaine en annonçant l’approbation de onze nouveaux réacteurs nucléaires, répartis sur cinq sites du pays.
C’est ce que rapporte l’agence d’État Chine nouvelle, qui note que cette décision s’inscrit dans la volonté du géant asiatique de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
L’approbation des acteurs majeurs
La Chine a fait preuve d’un consensus remarquable entre ses grandes entreprises d’État, dont plusieurs ont déjà reçu l’approbation pour la construction de ces réacteurs. Citons notamment China National Nuclear Power et State Power Investment Corp, autorisés respectivement pour trois et deux réacteurs.
De plus, l’entreprise CGN Power Co a annoncé le feu vert pour la construction de six réacteurs nucléaires.
Un coût exponentiel et un engagement environnemental
Le média économique chinois Jiemian estime l’investissement total pour ces onze réacteurs à plus de 220 milliards de yuans (soit environ 27,8 milliards d’euros). Le délai de construction pour ces installations est estimé à environ cinq ans.
Parallèlement, la Chine a émis une ambition environnementale claire : atteindre un pic d’émissions de CO2 en 2030 et la neutralité carbone en 2060. Un objectif qui souffre néanmoins de certaines critiques, vu les autorisations récentes de nouvelles centrales à charbon.
La Chine face au défi de la décarbonation
La Chine demeure le pays le plus émetteur de gaz à effet de serre selon les scientifiques, une situation qui la situe au cœur de l’enjeu climatique mondial.
Cette « ambition nucléaire » pourrait donc s’interpréter comme une volonté de se positionner en leader de la transition énergétique. Il lui reste néanmoins à garantir la cohérence de ses actions au regard de son objectif de décarbonation.