Pays Basque : une maison achetée 470 000 euros en 2021 passe à 1.94 million en 2022
Devant l'inflation immobilière hors de contrôle dans la région, une association appelle les habitants à manifester à Ainhoa pour dénoncer ces pratiques qui rendent les biens inaccessibles pour beaucoup.
Ce n’est pas une surprise, le Pays basque fait partie des régions dont les prix de l’immobilier ont explosé ces dernières années, à plus forte raison depuis la crise du Covid. Il n’est pas rare de voir des biens revendus en quelques mois avec des plus-values substantielles.
Un exemple frappant vient d’apparaître dans le petit village d’Aïnhoa (Pyrénées-Atlantiques) au sein duquel une maison achetée 470 000 euros en 2021 est aujourd’hui proposée à la vente pour presque 2 millions d’euros.
Les associations dénoncent la spéculation immobilière au Pays basque
C’est l’association Aïnhoa Beti qui dénonce cette flambée des prix au Pays basque en prenant en exemple cette ferme de la commune, achetée 470 000 euros en 2021 et qui vient d’être remise sur le marché pour la modique somme de 1 940 000 euros. Un prix multiplié par 4 qui constitue un record, mais qui est le symbole des pratiques immobilières qui sévissent dans la région depuis quelques années maintenant.
Selon Aïnhoa Beti, les exemples de ce type se multiplient dans la région depuis quelques mois et le phénomène se serait accéléré dans les mois qui ont suivi le confinement.
Manifestation le samedi 25 juin
Selon l’association, cette flambée des prix n’a rien de bon. Elle écarte notamment les habitants de la région d’un marché qui vient de plus en plus inaccessible. Aïnhoa Beti exhorte donc les habitants de la région à rejoindre la manifestation qui se tiendra le samedi 25 juin à 11 heures à l’entrée du village d’Aïnhoa.
Selon une récente étude, les prix de l’immobilier ont augmenté de près de 20 % en un an entre 2021 et 2022 dans des villes comme Hendaye ou Bayonne. À Biarritz, le prix des biens a augmenté de 64 % sur les 5 dernières années.
La qualité de vie dans la région, mais surtout, la ligne TGV Paris-Biarritz qui place la région à 4 heures de la capitale expliquent cette tendance à la hausse accélérée par l’exode parisien provoquée par la crise Covid.