Pays-Bas : le père d’une famille vivant recluse aurait battu ses enfants pour chasser les “mauvais esprits”
En octobre dernier, une famille néerlandaise avait été découverte recluse dans une ferme isolée. Récemment entendu devant la justice, le père de famille est soupçonné d'avoir battu ses enfants pour chasser les "mauvais esprits".
En octobre dernier aux Pays-Bas, une famille avait été découverte recluse dans une ferme isolée. Mardi s’est tenue une première audience devant le tribunal d’Assen (nord), où a été entendu le père de famille. Comme le relaie 20 Minutes, le parquet a mis en cause cet homme pour de mauvais traitements que ce dernier aurait infligés à ses six enfants. Cet homme de 67 ans aurait ainsi battu et maltraité ses progénitures pour chasser les “mauvais esprits” et les préserver de “l’impureté” du monde extérieur.
Accusé de maltraitances sur ses enfants, l’un aurait passé un été dans une niche pour chien
L’un des enfants de cette famille a été battu à coups de pied et enfermé dans un petit espace, en plus d’avoir été suspendu par les mains et les pieds. Un autre enfant a quant à lui été contraint de passer un été entier dans une niche pour chien. Le parquet ajoute que le père de famille a “séparé les plus jeunes enfants du monde extérieur dès la naissance. Personne ne connaissait leur existence. Ils n’étaient pas non plus inscrits à l’état civil et n’existaient donc pas réellement”.
Le patriarche aussi accusé d’abus sexuels et de blanchiment d’argent
Dans le détail, le sexagénaire, absent à l’audience en raison de problèmes de santé, est poursuivi pour avoir privé de liberté ses enfants, les avoir “frappés, leur avoir donné des coups de pied et les avoir privés de manger et de boire”. En outre, l’homme, autrefois membre d’une secte, aurait sexuellement abusé de deux de ses enfants parmi les plus âgés, lesquels ont quitté le domicile familial, et se serait également livré à du blanchiment d’argent. Le locataire de la ferme, un Autrichien de 58 ans aussi accusé d’entrave à la liberté d’autrui, a déclaré avoir “la conscience tranquille” et assuré n’avoir “privé personne de sa liberté”. C’est au terme de l’audience “pro forma” que le juge décidera de maintenir ou non les suspects en détention jusqu’à la tenue du procès.