Pau : le transport des personnes ivres par la police municipale va être facturé
La ville de Pau va prochainement facturer le transport, par la police municipale, des personnes interpellées en état d'ivresse sur la voie publique. Des contrevenants qui devront ainsi s'acquitter d'une amende de 120 ans.
Les habitants de Pau susceptibles d’entrer dans un état d’ivresse vont devoir prendre garde à ne pas s’afficher alcoolisés sur la voie publique, si bien sûr la perspective de régler une amende supplémentaire ne les enchante guère. La ville va ainsi faire prochainement facturer le transport, par la police municipale, des personnes interpellées publiquement en état d’ivresse.
Cette mesure a été validée lundi soir par une délibération du conseil municipal, rapporte Europe1. Marc Cabane, adjoint à la sécurité, a souligné que cette décision a été “prise conformément au code de la santé publique qui prévoit qu’une personne trouvée en état d’ivresse dans les lieux publics est, par mesure de police, conduite à ses frais dans les locaux adéquats pour y être retenue jusqu’à avoir recouvré la raison”.
Ivresse sur la voie publique : 120 euros à régler pour le transport par la police municipale
À compter du mardi 1er mai prochain, les personnes interpellées ivres sur la voie publique encourront donc une amende de 120 euros correspondant au “coût de transport de la personne interpellée”. Une sanction ne remplaçant pas la contravention de 2e classe prévue en cas d’ivresse sur la voie publique et qui peut aller jusqu’à 150 euros.
Une mesure dissuasive déjà en place à Saint-Malo
La municipalité de Pau estime que chaque année, 150 personnes sont interpellées en état d’ébriété par la police municipale, des opérations sollicitant chacune au moins deux fonctionnaires pendant trois heures en moyenne.
Cette nouvelle amende à but dissuasif n’est pas inédite en France. En effet, du côté de Saint-Malo et depuis le 1er janvier 2018, les personnes interpellés en état d’ivresse doivent s’acquitter d’une seconde amende de 120 euros, laquelle couvre les frais de prise en charge de la personne contrôlée. L’année dernière, 78 interpellations de ce genre avaient été enregistrées au sein de la commune d’après l’adjoint à la sécurité Guillaume Loiseau.