Pau : Bayrou autorise “l’armement de la police nationale”
Vendredi, le maire MoDem de Pau François Bayrou a annoncé avoir "pris la décision d'autoriser l'armement de la police municipale." Une mesure découlant de conclusions établies suite à la récente série d'attentats.
Plus tôt dans l’année, le maire MoDem de Pau François Bayrou apparaissait encore opposé à ce que la police municipale soit équipée d’armes létales. Pour l’élu, il n’était ainsi pas question de prendre part à “une course à l’armement”.
Depuis, la France a été la cible de deux attentats à Nice et à Saint-Étienne-du-Rouvray. Si la France a une nouvelle fois maintenu l’état d’urgence, François Bayrou estime que les récentes attaques menées sur le sol français ont mis en lumière certains manques sur le plan sécuritaire.
Bayrou, maire de Pau : “tirer des conclusions après la série d’attentats”
C’est pourquoi le maire de Pau a annoncé vendredi que la police municipale sera prochainement équipée de pistolets : “J’ai souhaité tirer des conclusions après la série d’attentats que nous connaissons, notamment celui du feu d’artifice de Nice qui avait une configuration similaire au nôtre. J’ai déduit de l’attentat de Nice que les missions de la police municipale et nationale étaient les mêmes. J’ai donc pris la décision d’autoriser l’armement de la police municipale”.
Une mesure qui devrait donc concerner 35 officiers de la police nationale, lesquels sont attendus pour se partager une vingtaine d’armes non spécifiées. Nos confrères de Sud Ouest évoquent des pistolets 9 mm, qui pourraient alors s’ajouter au taser et au flashball dont sont déjà munis les policiers.
Des herses sur les accès routiers
Cet armement ne sera pas immédiat puisque, nous dit-on, n’allant arriver que dans un délai de “deux à huit semaines”. On apprend de même l’intention de la mairie de s’équiper de herses visant à “bloquer les accès routiers au cœur des événements populaires”.
En mars dernier, la CFDT (Confédération française démocratique du travail) considérait que les éléments de la police municipale constituait “une véritable cible” des violences et que “la question de leur armement [devait] être posée de façon sérieuse”.