Pascal Praud : “Les réseaux sociaux ne traduisent pas la réalité de l’opinion publique”
Après son altercation avec le rappeur Rost sur le plateau de 20h Foot sur CNews, Pascal Praud est revenu par téléphone sur cet incident avec nos confrères de 20 Minutes.
Le nom de Pascal Praud est souvent associé à “coups d’éclats”. Souvenez-vous de ses coups de gueule lors de l’envahissement de son plateau par Cyril Hanouna en 2014 ou plus récemment envers l’équipe de France.
Avant de commencer son interview, Pascal Praud lance “Je ne parle pas à 20 Minutes “. Il changera finalement d’avis quelques instants plus tard.
Ma première réaction est de dire que je ne veux pas parler
"Les questions de #racisme dans ce pays il faut un moment les mettre sur la table et en discuter pour trouver une solution" #Rost #Evragate https://t.co/CMKHBZvwVG
— Perle (@perletalk) November 6, 2017
Le présentateur de “L’Heure des pros” commence : “Ma première réaction est de dire que je ne veux pas parler car je sais que ce que je dirai sera mal retranscrit ou pourra être mal interprété. Les réseaux sociaux ne traduisent pas la réalité de l’opinion publique. Je vous mets en garde de regarder le monde à l’aune de Twitter. (…) Je ne suis pas qu’un arbitre qui compte les points dans les débats que j’anime. Il m’arrive d’apporter la contradiction à mes invités, d’exprimer un désaccord avec eux. Dès lors, j’accepte qu’on puisse me reprocher ce rôle“, explique Pascal Praud.
J’ai le goût de m’entourer de gens qui ne pensent pas comme moi
🔴🇫🇷#FRANCE : @clemovitch (Docteur en science politique) donne une très belle leçon de journalisme à @PascalPraud et @EugenieBastie du Figaro pic.twitter.com/RbetUqDgqb
— Lies⚡️Breaker (@Lies_Breaker) November 6, 2017
Lors de cet entretien, Pascal Praud évoque également son récent différent avec son chroniqueur Clément Viktorovitch : “Avec Clément, on a deux sensibilités différentes, deux manières d’aborder les choses. Je suis dans le coup de gueule et lui, dans la réflexion. J’ai le goût de m’entourer de gens qui ne pensent pas comme moi. Ce que personne ne dit, c’est que la mise en place de l’émission donne la possibilité que ce moment arrive”, tient à préciser le journaliste. “J’essaie de me mettre à la place des personnes devant leur téléviseur, de traduire intuitivement l’opinion majoritaire sur un sujet à ce moment-là. Je peux me tromper. Je ne fais pas de populisme, mais j’ai la fibre populaire“, conclut Pascal Praud.
De son côté, Clément Viktorovitch ne semble pas du tout fâché avec Pascal Praud : “Contrairement à ce que j’ai pu lire ici ou là, je ne participe pas à “L’Heure des pros” comme invité ponctuel, mais comme chroniqueur quotidien. J’en profite pour remercier CNews et Pascal Praud, qui acceptent de donner un espace de liberté à l’universitaire trublion que je suis !“.