Pas-de-Calais : un animateur de centre condamné à 20 ans de réclusion pour viols et agressons sexuelles sur 13 enfants
Vendredi, la cour d’assises du Pas-de-Calais a condamné un animateur de centre de 33 ans à 20 années de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur 13 enfants. Il a également été reconnu coupable de consultation et détention d'images pédopornographiques.
Vendredi, la cour d’assises du Pas-de-Calais a reconnu un animateur de centre coupable de viols et d’agressions sexuelles sur mineurs. Entre 2015 et 2017, le prévenu de 33 ans, qui officiait alors dans un centre socio-culturel et des écoles d’Outreau, a ainsi abusé de treize enfants, douze garçons et une fille âgés de 3 à 6 ans. Le Parisien précise que la condamnation est assortie d’une peine de sûreté de onze ans.
Un animateur de centre filmait ses actes pédopornographiques
Le trentenaire a également été condamné pour consultation et détention d’images pédopornographiques, incluant des vidéos qu’il avait lui-même tournées. Aussi accusé d’agression sexuelle sur une mineure, l’homme a été relaxé sur ce point alors qu’il n’avait eu de cesse de nier ces faits. Durant son procès, il a évoqué un état maladif : “Cette attirance pour les garçons de moins de 10 ans, je ne l’ai pas choisie”. Ce à quoi Me Benoist, avocat de l’association La Voix De l’Enfant, a répondu : “Qu’a-t-il fait pour lutter contre ses pulsions ? Rien. Il a organisé sa vie et fait en sorte de ne travailler qu’auprès d’enfants de 4 à 6 ans. Parce qu’il sait très bien que ceux-là seront sous influence”.
Une mairie qui n’avait pas donné suite à un signalement
Après avoir été surpris à deux reprises enfermé avec un enfant dans une salle de classe, l’animateur avait fait l’objet d’un signalement. La mairie d’Outreau n’y avait toutefois pas donné suite, “une défaillance hallucinante” selon Me Benoist. Avocate de l’accusé, Me Waquet a rappelé que même qualifié de “prédateur” par les parties civiles, son client restait “un être humain, dysfonctionnel certes, mais un être humain”. L’expertise psychiatrique ayant mis en lumière “un risque de récidive difficile à exclure”, le prévenu est pour finir condamné à un suivi socio-judiciaire de douze ans, avec injonction de soins et interdiction de contact avec des mineurs. Le parquet de Boulogne-sur-Mer a fait savoir qu’une autre enquête pour de semblables faits a été ouverte suite à de nouveaux signalements de parents.