Parti socialiste : les frondeurs dans l’oeil du cyclone
Les frondeurs socialistes sont dans l’œil du cyclone. Les ténors du PS ne les ont pas épargnés ce weekend.
Les frondeurs du Parti Socialiste commencent à prendre trop de poids et les ténors du PS commencent à s’en inquiéter. Le point de non-retour semble avoir été atteint lors du vote de la loi Macron, les frondeurs, opposés à ce texte, ont contrait le gouvernement Valls à avoir recours à l’article 49.3 pour faire passer la loi en force.
La fracture semble de plus en plus large, d’autant que Stéphane Le Foll, Bruno Le Roux et Jean-Marie Le Guen n’ont pas épargné les frondeurs dimanche 22 février.
Jean-Marie Le Guen lance les hostilités
Le secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen a été le premier hier à faire siffler les oreilles des frondeurs sur iTELE. Pour lui, au Parlement « il y a des gens qui se sont affranchis des règles collectives et qui votent systématiquement contre tous les textes importants », bien entendu, « ces gens » sont les frondeurs.
Il a ensuite dénoncé des frondeurs qu’il estime être « dans le déni de la réalité, qui est totalement tournée vers ses règlements de comptes internes, où le sectarisme l’emporte sur d’autres considérations ».
Le Foll et Le Roux pas tendre avec les frondeurs
C’est ensuite au tour du porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, d’y aller de sa petite charge contre les frondeurs, affirmant qu’il y allait avoir des explications lors du Congrès du Parti Socialiste qui doit se tenir en juin. Ce dernier a ajouté que le PS décidera ou non d’exclure les frondeurs du parti en 2017.
Bruno Le Roux, président du groupe socialiste, a achevé cette petite campagne de déstabilisation des frondeurs. Ce dernier a déclaré sur France Inter que le bureau national du PS qui se tiendra mardi 24 février « doit être l’occasion d’avoir des règles claires. Nos statuts, ceux du PS ou ceux du groupe socialiste à l’Assemblée, sont très clairs. Personne n’est obligé ni d’adhérer à un parti, ni à groupe ». Ce dernier a également remis en doute la loyauté des frondeurs envers le parti. « La loyauté, c’est qu’une fois qu’on a exprimé et qu’on a eu des réponses à ces désaccords, on soutient le gouvernement » a-t-il-dit pour conclure son intervention sur les frondeurs. Les prochaines semaines risquent donc d’être bien agitées au Parti Socialiste.