Paris : deux sœurs condamnées à 3 et 2 ans de prison ferme pour avoir financé Daesh
Vendredi à Paris, deux sœurs de 31 et 36 ans ont été condamnées à 3 et 2 ans de prison ferme pour avoir envoyé de l'argent à leur famille partie grossir les rangs de Daesh en Syrie.
Vendredi, le tribunal correctionnel de Paris a rendu sa sentence dans l’affaire de ces deux sœurs jugées pour financement du terrorisme et association de malfaiteurs à visée terroriste. Pour avoir ainsi notamment envoyé de l’agent à leur famille partie grossir les rangs de Daesh en Syrie, deux femmes de 31 et 36 ans ont été condamnées à, respectivement, 3 et 2 ans de prison ferme.
Anissa, Française, a écopé de cinq ans d’emprisonnement dont deux avec sursis, une peine assortie d’une mise à l’épreuve incluant une série d’obligations. Le Figaro précise qu’il lui sera possible de purger ses deux ans de prison restants sous la forme d’un bracelet électronique, étant ainsi restée un an en détention provisoire.
23 membres d’une même famille partis en Syrie pour rejoindre Daesh
Quant à la deuxième sœur, Assia de nationalité algérienne, elle a été condamnée à quatre ans d’emprisonnement dont deux avec sursis. Une peine là aussi assortie d’une mise à l’épreuve avec possibilité de port d’un bracelet électronique.
Ces deux sœurs originaires de Roubaix étaient les seuls membres de leur famille à ne pas être partis en Syrie pour combattre aux côtés de Daesh. En 2014 et sous l’impulsion de leur frère, leurs six sœurs s’étaient engagées pour Damas avec leurs compagnons et enfants respectifs. En comptant les parents, ce sont un total de 23 membres d’une même famille qui sont partis rejoindre les rangs du terrorisme.
Elles assuraient vouloir aider leurs proches dans « le besoin »
Anissa et Assia étaient entre autres jugées pour avoir fait parvenir à leur famille partie au moins 15.000 euros. Le procureur avait souligné « la désinvolture et le positionnement victimaire des intéressées », qui « n’ont pas endossé la gravité de leurs agissements ».
Pour les prévenues, il était question avec ces envois d’argent d’aider leurs proches dans « le besoin », notamment médical. Leurs avocats avaient insisté sur leur intention de soutenir leur famille et non Daesh. Ces sœurs ont pourtant été reconnues coupables d’avoir « partagé une grande partie de l’idéologie » de l’organisation terroriste, la plus jeune ayant même été condamnée pour avoir dissimulé des armes de son frère et aidé une jeune fille à partir en Syrie.