Paris : des policiers en pyjama pour dénoncer leurs conditions de travail
Mardi, des policiers ont manifesté en pyjama dans le XIIIe arrondissement de Paris pour dénoncer leurs conditions de travail. Une action s'étant déroulée dans un calme apparent sur l'initiative du syndicat UNITÉ SGP Police Région IDF.
Peut-être était-il préférable de ne pas faire appel à ces fonctionnaires-là si l’on se sentait victime d’une quelconque nuisance. Ces policiers, apparemment au nombre de trois, n’étaient ainsi pas vêtus pour faire appliquer la loi même si l’une de leurs actions possibles en temps normal était un but ici : interpeller.
Mardi, ils se sont donc installés sur un matelas, en pyjama et bonnet de nuit, devant une antenne de la préfecture de police située au sein du XIIIe arrondissement de Paris. Cette manifestation, initiée par le syndicat UNITÉ SGP Police Région IDF, avait pour objectif d’alerter sur les conditions de travail des policiers et leur état d’épuisement.
Des policiers mènent une action symbolique pour dénoncer leur état d’épuisement
Sur sa page Facebook, le syndicat a détaillé en quelques points les problèmes rencontrés : « marre des rappels incessants », « marre des décalages » et « marre des excès de zèle de certaines autorités hiérarchiques ». La publication se conclut par les mots-dièse « PoliceEtPatrie », « EtatdUrgencePourNotreMetier » et « PourUneVeritableReconnaissanceSocialeDuPolicierFrancilien ».
https://www.facebook.com/unitesgp.sgapparis/posts/1693104744077507
« Le policier a le droit à une vie privée »
Sur les pancartes vues autour de ces policiers étaient inscrits : « Le policier a le droit à une vie privée » et « corvéable à merci, ras-le-bol« . Cité par nos confrères de franceinfo, Rocco Contento, appartenant au syndicat UNITÉ SGP Police Région IDF, appelle à une profonde réflexion sur la considération des policiers d’Île-de-France :
« Nous demandons l’ouverture d’un grand chantier sur la reconnaissance sociale des policiers parisiens ». Et de poursuivre : « On demande toujours plus à nos collègues, et ce n’est pas la mise en place de la police de sécurité du quotidien qui va résorber le mal-être des policiers« .
Aux yeux du syndicaliste, « on optimise, on mutualise, on rationalise les moyens et les hommes, mais on délaisse l’humain ».