Oise : Un maire prive les « indésirables ivrognes » de RSA
Le maire de Pont-Sainte-Maxence a décidé de supprimer 80 % du RSA d’un homme souffrant visiblement d’alcoolisme.
Nous vous l’expliquions hier, le versement du Revenu de Solidarité Active (RSA) est conditionné à une démarche de réinsertion professionnelle. Une condition qui a valu à 15 000 allocataires d’être sanctionnés dans le Nord.
Le maire LR de la commune de Pont-Sainte-Maxence, dans l’Oise, a lui aussi décidé de sévir en sanctionnant un homme qu’il accuse d’être régulièrement en état d’ivresse sur la voie publique.
80% de l’allocation amputée
Ce sont nos confrères du Parisien qui révèlent l’information. Arnaud Dumontier, l’élu de la commune de 13 000 habitants, a décidé de « nettoyer les rues des ivrognes ». Le centre-ville de la commune serait en effet régulièrement squatté par une bande de personnes s’alcoolisant à la vue de tous.
L’un d’entre eux aurait particulièrement attiré l’attention de l’édile puisqu’il aurait fait l’objet de 49 mains courantes déposées à son encontre pour divers troubles à l’ordre public. Malgré un accompagnement social, une cure de désintoxication, un logement social et un contrat aidé, l’homme n’aurait pas abandonné ses mauvaises habitudes. C’est la raison pour laquelle le maire a décidé d’amputer le RSA de cet allocataire de 80 % pendant trois mois.
Pas de démarches de réinsertion
Bien entendu, le fait d’être alcoolique ne peut pas justifier une suppression du RSA. Arnaud Dumontier indique que l’homme en question ne respectait pas ses obligations en matière d’insertion et explique veiller « à la bonne utilisation de l’argent du contribuable. »
Les associations de solidarité de la ville ont fermement condamné cette décision, mais pour le maire de la ville, ce type de sanction risque de devenir monnaie courante dans sa municipalité.