Oise : interpellé sur le parking de la prison d’où il venait de sortir après 7 ans de détention
Jeudi dans l'Oise, un jeune homme de 26 ans a été interpellé sur le parking de la prison d'où il venait de sortir après sept ans de détention. Il aurait ainsi proféré des menaces à l'encontre des forces de l'ordre en apprenant sa nouvelle convocation devant la justice.
Les faits se sont déroulés jeudi dernier sur le parking de la prison de Liancourt, dans l’Oise. Emerik est un jeune homme de 26 ans qui, ce jour-là, était libéré après sept ans de détention pour plusieurs braquages. Mais sa sortie ne s’est vraisemblablement pas passée de la manière qu’il espérait.
Alors qu’il règle les ultimes formalités avant de quitter l’établissement pénitentiaire, Emerik entend les gardiens lui signifier qu’il aura à se présenter prochainement devant un juge d’application des peines, le jeune homme faisant ainsi toujours l’objet d’un sursis remontant à 2012.
Un ex-détenu interpellé : « je pensais que tout était terminé »
L’ex-détenu profère alors des menaces de mort à l’encontre des forces de l’ordre, notamment que « si les policiers se pointent chez ma mère, je les fume ». Les gendarmes vont procéder à l’interpellation d’Emerik, sans que ce dernier, visiblement conscient de la gravité de sa réaction, ne manifeste la moindre opposition.
Cité par nos confrères du Parisien, Emerik a indiqué vendredi à l’audience que ces paroles l’ont déstabilisé : « Je pensais que tout était terminé. Ça faisait sept ans que je vivais dans six mètres carrés, et là, on me dit que ça va continuer ».
180 heures de travail d’intérêt général
Le procureur a requis trois nouveaux mois de prison avec mandat de dépôt, quand l’avocate du prévenu Me Courtin a plaidé le « trouble émotionnel d’un homme qui pensait en avoir terminé avec la justice ». Pour elle, son client est quelqu’un qui n’a « jamais eu de volonté de passage à l’acte, qui a vu une porte ouverte et qui a cru qu’on allait la refermer sur lui ».
Emerik aura pour sa part demandé à ce qu’on lui laisse « une chance de continuer à changer ». Au final, il ne retournera pas en prison même si tout de même condamné à effectuer 180 heures de travail d’intérêt général.