Des OGM interdits en France retrouvés dans de la nourriture pour animaux
Le géant de l’agroalimentaire responsable de ce scandale a évoqué une « erreur administrative ».
Courrons-nous tout droit vers un nouveau scandale sanitaire ? L’affaire est en tout cas prise très au sérieux par la direction de la répression des fraudes (DGCCRF). Des organismes génétiquement modifiés (OGM) interdits en Europe et distribués illégalement ont en effet été retrouvés dans des aliments dédiés aux animaux. La France et d’autres pays européens sont concernés.
Un géant de l’agroalimentaire pointé du doigt
L’information dévoilée par Le Monde a été confirmée aujourd’hui dans un communiqué de la DGCCRF. L’organisme précise que la présence de ces OGM non autorisés en Europe a été découverte lors d’un contrôle effectué à la fin de l’année 2017.
Les produits incriminés sont des bactéries génétiquement modifiées mortes, utilisés pour produire des acides aminés qui servent d’additifs dans l’alimentation animale dédiée aux ruminants, aux porcs et aux saumons. Deux cas d’administration de ces aliments à des animaux ont d’ores et déjà été identifiés. Les filiales françaises du géant agroalimentaire Ajinomoto sont à l’origine de cette « contamination ».
Erreur administrative
Les produits incriminés ont d’abord été expédiés en Estonie avant d’être redistribués en Roumanie, Lituanie, Lettonie, Hongrie et en Italie. La Commission européenne demande aux autorités sanitaires des pays concernés de s’assurer du retrait et de la destruction de ces produits.
Dans un communiqué, le groupe japonais a indiqué que ces OGM se sont retrouvés sur le marché européen suite à « une erreur administrative ». Du côté de Greenpeace France, on dénonce une affaire « scandaleuse » et des multinationales qui « continuent de jouer aux apprentis sorciers au mépris du principe de précaution et du respect du consommateur ».