C'est depuis la Floride que la fusée américaine, développée par un acteur privé, a pris son envol.
C’est parti pour Vulcan Centaur. Ce lundi 8 janvier, la fusée américaine est partie de Cap Canaveral avec à son bord le premier appareil américain ayant pour but d’alunir depuis plus de 50 ans .
Et c’est l’industriel ULA, qui regroupe Boeing et Lockheed Martin, qui l’a développée.
L’alunisseur Peregrine
L’appareil qui a embarqué est baptisé Peregrine, et il a quant à lui été mis au point par une start-up, Astrobotic. Soutenue par la Nasa, elle est chargée par cette dernière d’acheminer jusqu’à notre satellite naturel du matériel scientifique. Le contrat atteint 108 millions de dollars.
Le lancement de ce jour marque le début de missions également soutenues par la Nasa, laquelle a l’ambition de compter en partie sur le secteur privé pour ses projets relatifs à la Lune.
Alunissage prévu le 23 février
Et Peregrine, si tout se déroule comme prévu, doit se poser sur la Lune le 23 février prochain. Un succès ferait d’Astrobotic la première société à y parvenir, après les échecs de missions précédentes, tant israélienne que japonaise.
John Tornton, patron de la start-up, n’élude pas les risques d’échec mais a néanmoins déclaré :
Mener le retour de l’Amérique sur la surface de la Lune, pour la première fois depuis Apollo, est un immense honneur.
Une controverse relative à des cendres
Mais cette mission a aussi fait l’objet d’une polémique. En effet, elle embarque aussi les cendres et l’ADN de plusieurs personnes dont celles de Gene Roddenberry, créateur de Star Trek. Ce volet de la mission est un partenariat avec Celestis, société dédiée aux “vols spatiaux commémoratifs”. L’envoi de ces cendres a suscité la colère de la tribu amérindienne Navajo, laquelle a dénoncé la “profanation d’un lieu sacré”.
La fusée Vulcan Centaur doit permettre à ULA de remplacer ses lanceurs Atlas V et Delta IV, et de concurrencer SpaceX en réduisant les coûts des lancements.