Obésité : le métabolisme modifiable grâce à la génétique ?
Des chercheurs viennent de publier les résultats d'une étude basée sur l'action du gène contrôlant le mécanisme de l'obésité. Avec la démonstration qu'une manipulation génétique peut aboutir à l'inversion d'une accumulation de masse.
Il n’aura finalement fallu que quelques années avant que la relation entre obésité et génétique ne devienne plus explicite. Après que des scientifiques britanniques aient réussi à isoler le gène de l’obésité, on apprend ainsi par des chercheurs américains qu’une manipulation du mécanisme géré par ce gène peut contrarier l’obésité en elle-même.
Les résultats de cette nouvelle étude sont parus tout récemment dans la revue scientifique New England Journal of Medicine (NEJM). Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont d’abord procédé à l’analyse d’échantillon de tissus adipeux, lesquels avaient été prélevés sur des individus pouvant tout aussi bien être porteurs de la variation génétique FTO que non-porteurs du FTO.
Gène de l’obésité : des chercheurs américains découvrent un mécanisme
Précisons que les personnes renfermant cette variante générique présentent une probabilité plus importante que les autres de développer une obésité. Suite à ces examens, les scientifiques ont découvert que les gènes distants du nom de IRX3 et IRX5 affichaient une activité particulièrement forte. Et que lorsqu’un l’un de ces gènes bouillonne d’activité, le métabolisme se voit modifié en emmagasinant l’énergie au lieu de la brûler. Ces chercheurs ont également pu prouver, par des tests effectués sur des souris, qu’il est possible de se servir de ce mécanisme pour inverser l’accumulation de poids.
De nouvelles thérapies à venir ?
L’un des responsables de l’étude, officiant au Massachusetts Institute of Technology (MIT), explique que « des études précédentes ont tenté de découvrir le lien entre la mutation génétique FTO et la régulation de l’appétit ou la propension à faire de l’exercice. Mais des analyses de plus d’une centaine de tissus adipeux humains et de différents types de cellules de graisse indiquent l’absence de lien avec le cerveau. Le mécanisme génétique réside principalement dans des cellules des tissus adipeux, pas le cerveau. » Nos confrères de Pourquoi Docteur ? suggèrent que les conclusions de cette enquête soient ultérieurement utilisées pour développer de nouveaux moyens de lutte contre l’obésité.