Obama s’oppose à Trump sur la torture et la lutte contre le terrorisme
Dans son discours prononcé mardi à la base aérienne de Tampa, en Floride, le futur ex-président des États-Unis Barack Obama s'est implicitement opposé à la vision de son successeur Donald Trump quant à la politique à mener sur le plan du terrorisme.
La rencontre du 10 novembre dernier entre les deux hommes aura confirmé un peu plus la distance observée entre Barack Obama et son successeur Donald Trump à la Maison-Blanche. Peu d’images, une fugace poignée de mains entre les deux présidents, il a davantage semblé question de respecter un protocole plutôt que de sceller un accord de paix.
Et mardi, à l’occasion d’un discours prononcé à la base aérienne de Tampa, en Floride, le futur ex-président des États-Unis n’a pas manqué de signifier une fois de plus sa différence avec le vainqueur de la récente élection américaine.
Terrorisme : Obama évoque les “fausses promesses” de Trump
Dans des propos traduits rapportés par Les Inrocks, Barack Obama s’en est ainsi pris, sans donner de nom, à la politique affirmée de Donald Trump contre le terrorisme : “Plutôt que de faire de fausses promesses sur l’élimination du terrorisme en envoyant des bombes ou en déployant de plus en plus de troupes ou en érigeant des clôtures pour s’isoler du reste du monde, nous devons adopter une vision de long terme sur la menace terroriste, et nous devons poursuivre une stratégie intelligente qui peut être soutenue”.
Torture : “des informations précieuses” obtenues sans elle
Et alors que le président élu s’est dit en faveur du rétablissement de la torture, et en particulier la technique dite du “waterboarding” consistant à faire suffoquer la victime par l’eau, Barack Obama a fait entendre une voix contraire découlant de son bilan : “Nos équipes d’interrogation ont obtenu des informations précieuses sans recours à la torture et sans opérer en dehors de la loi”.
Toujours sur le combat à mener contre le terrorisme, l’actuel président américain a de même mis en garde Donald Trump quant à une implication excessive de ses troupes : “Ils [les terroristes] ne représentent pas une menace existentielle pour notre nation, et nous devons pas faire l’erreur de les élever comme s’ils le pouvaient.”