Irak : Barack Obama envoie 450 soldats en renfort
Le Président américain a annoncé vouloir envoyer 450 soldats supplémentaires en Irak, pour notamment parvenir à reprendre Ramadi des mains des islamistes.
Ces militaires, qui devraient débarquer prochainement sur le sol irakien, ne participeront pas directement aux combats.
Ils auront en effet pour objectif de procéder à la formation de l’armée en Irak, et également de convaincre les sunnites de prendre part à la lutte contre le groupe Etat Islamique.
Etats-Unis : un futur engagement au sol ?
Alors que l’administration américaine, qui souhaite éviter un nouveau bourbier, a toujours martelé qu’elle s’en tiendrait à une intervention uniquement aérienne face aux djihadistes de l’Etat Islamique, il semble que ce déploiement de militaires au sol puisse-t-être le signe de la préparation d’un changement de stratégie.
Ces soldats ne seront pourtant pas des combattants mais des instructeurs, chargés de la formation de l’armée locale. L’administration se défend d’ailleurs de tout revirement de situation.
Le détachement comprendra moins d’une centaine de conseillers militaires, accompagnés de personnel de soutien. Il devrait être stationné sur la base militaire de Taqaddum, à une quarantaine de kilomètres de Ramadi et sera complètement opérationnel d’ici deux mois.
Malaise des tribus sunnites en Irak
Ces nouveaux conseillers travailleront pour renforcer les capacité des forces irakiennes, y compris les combattants des tribus locales, et améliorer leur capacité à planifier et mettre en oeuvre des opérations contre l’EI, a expliqué l’exécutif américain.
Les Etats-Unis espèrent notamment pouvoir réitérer leur succès de 2006, lorsqu’ils avaient réussi à mobiliser des tribus sunnites contre al-Qaïda en Irak, qui mettaient à feu et à sang la province d’Al-Anbar.
Parmi la population sunnite d’Irak, beaucoup craignent en réalité que les milices chiites, soutenues par l’Iran, ne cherchent en fait qu’à conquérir de nouveaux territoires dans les régions sunnites et ainsi contrôler l’Irak.
Le malaise des tribus sunnites est ancien et se nourrit du sentiment d’exclusion vis-à-vis du gouvernement central, aux mains des chiites depuis 2006.