Nouvelle-Zélande : après avoir refusé du “sang vacciné” pour leur bébé, ils en perdent une garde

Illustration. Les pieds d'un bébé. Rainer Maiores / Pixabay
En Nouvelle-Zélande, un couple qui refusait que son bébé puisse recevoir du "sang vacciné" a perdu la garde médicale de l'enfant. Mercredi, un tribunal a ainsi statué en ce sens.
Mercredi, un tribunal néo-zélandais a rendu son verdict dans une affaire bouleversant le pays depuis de nombreuses semaines. Un bébé de 6 mois, “Baby W”, était atteint d’une sténose valvulaire, soit un problème cardiaque qui nécessitait une intervention chirurgicale pour être réglé. Mais comme le relate 20 Minutes, les parents de cet enfant avaient refusé cette opération.
Leur bébé malade, ils refusent qu’il puisse recevoir du sang de personnes vaccinés
Le couple requérait que son bébé ne reçoive pas de sang de personnes s’étant fait vacciner contre la Covid-19. Le dossier a ensuite été remis entre les mains de la justice, et hier, la Haute Cour de justice d’Auckland a décidé de retirer à ces parents une garde de leur enfant. “La question primordiale est de savoir si le traitement proposé est dans l’intérêt supérieur” de l’enfant, a-t-il été écrit dans un communiqué du tribunal.
Le rétablissement de l’enfant prévu pour bientôt
“Baby W” est actuellement sous la “tutelle médicale de la Cour”, et le restera jusqu’à “la fin de son opération” et son rétablissement. Étant donné qu’ils n’ont perdu que leur autorité en matière de soins médicaux, les parents devraient être en mesure d’accueillir de nouveau leur bébé, au plus tard fin janvier 2023. Le jugement souligne qu’ils seront “informés à tout moment raisonnable de la nature du traitement prodigué à ‘Baby W’ et de l’évolution de son état”.
Pas de distinction entre les sangs conservés par les hôpitaux
Lorsque le couple avait signifié son refus de voir son enfant recevoir potentiellement du sang de personnes vaccinés, les autorités sanitaires avaient rejeté la demande. Cette dernière était ainsi apparue inutile et peu évidente à mettre en pratique. En effet, les hôpitaux ne font pas de distinctions entre le sang de personnes vaccinées et celui de personnes non protégées, car chacune de ces catégories ne présente un risque sanitaire plus ou moins élevé que l’autre.