Nord : 6 mois avec sursis pour deux policiers qui avaient violenté un gardé à vue
Deux policiers ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Lille, dans le Nord, à six mois de prison avec sursis. Les prévenus ont ainsi été reconnus coupables d'avoir violenté un gardé à vue en décembre 2019.
Le tribunal correctionnel de Lille (Nord) a condamné deux policiers, aujourd’hui âgés de 40 et 27 ans, à six mois de prison avec sursis. Les fonctionnaires ont ainsi été reconnus coupables de violences à l’encontre d’un gardé à vue fin 2019. Le 15 décembre de cette année-là, rapporte 20 Minutes, un homme de 23 ans avait été interpellé et conduit au commissariat central de Lille suite à une altercation. Sur demande d’un médecin, l’individu, souffrant notamment d’une plaie à la tête, devait être emmené à l’hôpital.
Policiers jugés pour des violences : la vidéo diffusée à l’audience
Il s’est passé que le chef geôlier et un gardien de la paix, appelés à venir escorter le jeune homme, l’auraient violenté durant sa garde à vue. Les faits auraient plus précisément eu lieu dans le couloir des geôles et le sas du parking. Les deux policiers étaient depuis poursuivis pour “violences aggravées en réunion, par personnes dépositaires de l’autorité publique, ayant entraîné deux jours d’ITT”. La vidéo des violences a été diffusée lors de l’audience. Le plus âgé des policiers y est vu donner une “claque” au suspect initial, alors menotté, avant de le trainer au sol et de le jeter sur une chaise. L’autre policier pousse ensuite le jeune homme contre un mur puis un autre, avant de l’immobiliser et de le saisir à la gorge.
Pas d’interdiction définitive d’exercer
La défense a invoqué un gardé à vue alcoolisé, violent et insultant, ce que la victime a d’ailleurs reconnu. Le jeune gardien de la paix a déclaré avoir “agi par réflexe, ça se déroule très vite”, regrettant un manque de formation. À noter que le ministère public avait requis douze mois d’emprisonnement avec sursis simple et une interdiction définitive d’exercer, ce que n’a pas retenu le tribunal. Ce dernier a, en revanche, prononcé l’exclusion de la peine sur le bulletin numéro 2 du casier judiciaire des prévenus.
- Activation à distance des caméras ou micros des téléphones : le Sénat donne son feu vert
- 366 : c’est le nombre d’agressions déclarées en 2022 par l’Ordre national des pharmaciens
- Moteurs Renault défectueux : le constructeur automobile attaqué par près de 2.000 propriétaires de Renault, Dacia et Nissan