Le nombre de suicides chez les policiers repart à la hausse en 2017
Après 2 années de baisse, le nombre de suicides dans la police repart à la hausse en 2017.
L’année 2017 n’est pas encore terminée, mais c’est déjà une certitude, on déplore plus de suicides de policiers que sur l’ensemble de l’année 2016. Selon une enquête de France Bleu, après une baisse l’an dernier, 39 policiers ont mis fin à leurs jours jusqu’à aujourd’hui.
Un taux 3 fois plus élevé
Depuis le 1er janvier, on dénombre donc 3 suicides de plus que sur l’ensemble de l’année dernière (voire 5, car deux enquêtes sont encore en cours). Le phénomène semble s’être amplifié depuis la fin du mois d’août avec un pic de dix suicides en moins de deux mois et demi. Chiffre qui démontre le mal-être des policiers, le taux de suicide est 3 fois plus élevé dans la police que dans la population générale.
L’année 2017 marque donc un retour à la hausse du nombre de suicides chez les policiers après une baisse constatée depuis 2014.
Principalement des hommes
Dans le détail, France Bleu indique que tous les grades et tous les âges de la fonction sont touchés, mais que dans la majeure partie des cas, ce sont les hommes qui passent à l’acte (seules 2 ou 3 femmes en 2017. La région Ile-de-France est aussi la plus touchée par le phénomène. Dans la moitié des cas, les fonctionnaires qui décident de mettre fin à leurs jours utilisent leur arme de service.
Cette recrudescence du nombre de suicides, les syndicats l’avaient presque anticipée à cause des conditions d’exercice de plus en plus difficiles de la profession. Aussi, l’Unité SGP Police Force ouvrière, deuxième syndicat de policiers, demande notamment à ce que les rythmes de travail soient modifiés. Alors qu’à l’heure actuelle, la plupart des policiers travaillent cinq week-ends sur six, le syndicat demande un week-end de repos sur deux. Un rythme que l’administration peine à mettre en place, notamment en cette période d’état d’urgence où les forces de l’ordre sont particulièrement sollicitées.