Noam Chomsky : la future politique de Trump, un “désastre probable”
À l'occasion d'une conférence tenue mercredi à Paris, le philosophe Noam Chomsky a abordé plusieurs sujets brûlants tels que Donald Trump, le réchauffement climatique et la guerre nucléaire.
Philosophie ne rime pas toujours avec optimisme. Mercredi, à l’occasion d’une conférence organisée au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris, le penseur Noam Chomsky a ainsi abordé un certain nombre de sujets pour lesquels il entrevoit un avenir assez peu reluisant.
Sur la question de l’élection américaine remportée par le milliardaire républicain Donald Trump, le philosophe a dit s’inquiéter du “déni total” du parti gagnant sur la question environnementale. Pour lui, la future politique du nouveau président des États-Unis sera un “désastre probable”.
Trump : Chomsky s’inquiète du “déni total” de son parti
Cité par Les Inrocks, Noam Chomsky a de même déclaré qu’“actuellement, nous vivons dans l’une des périodes les plus dangereuses de l’ère nucléaire”. Le philosophe estime que l’Inde et le Pakistan, “deux puissances nucléaires” à l’instar des États-Unis et de la Russie, “vont probablement bientôt faire face à d’importantes pénuries d’eau“.
Et d’ajouter que, “sachant que les deux pays sont déjà proches du conflit, le manque d’eau pourrait être l’élément déclencheur. Et tout cela pourrait rapidement se transformer en guerre nucléaire, avec des conséquences désastreuses pour la région ou pire, si l’arme nucléaire est utilisée à grande échelle.”
Une guerre nucléaire déclenchée par des pénuries d’eau ?
Comme évoqué plus haut, la lutte contre le réchauffement climatique apparaît comme une sérieuse préoccupation de Noam Chomsky : “Ce sont des soucis urgents, auxquels nous devons nous attaquer frontalement et traiter rapidement, si nous voulons espérer un futur décent.”
On l’a ainsi entendu se soucier de l’éventuelle remise en cause de l’Accord de Paris sur le climat par Donald Trump. Au lendemain du résultat des votes, la ministre française de l’Environnement Ségolène Royal avait pourtant déclaré à ce sujet que le président élu “ne peut pas, contrairement à ce qu’il a dit, dénoncer l’accord de Paris, puisque l’accord de Paris prévoit qu’on ne peut pas en sortir pendant trois mois”. Et que Donald Trump ne peut pas, non plus, “empêcher sa mise en œuvre”.