Les autorités indiennes ont annoncé jeudi 14 septembre des mesures strictes relatives aux rassemblements après la mort de deux personnes l'ayant contracté.
Il a été identifié pour la première fois en 1999, et aujourd’hui il figure sur la liste des neuf maladies prioritaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le virus Nipah sévit en Inde actuellement, et la semaine dernière le bilan s’établissait déjà à deux morts, les autorités de la province du Kerala craignant son alourdissement.
Des mesures drastiques en Inde
Quatre cas positifs étaient confirmés en date du 15 septembre et les rassemblements publics ont été restreints, tout comme certaines écoles restées closes. Il s’agit de la quatrième épidémie dans cette région du sud de l’Inde depuis 2018.
La maladie induite par ce virus est une zoonose qui se transmet à l’homme via les chauves-souris et les porcs, mais aussi par contamination entre humains. Elle est aussi susceptible d’être transmise par le biais d’aliments contaminés.
Mortel dans 40% à 75% des cas
L’OMS précise :
Bien que le virus Nipah n’ait provoqué que peu de flambées en Asie, il peut infecter un grand nombre d’espèces animales et entraîne des maladies graves et des décès chez l’homme, ce qui en fait une source de préoccupation pour la santé publique.
En l’absence de traitement et sans vaccin développé, le virus est mortel dans 40 % à 75 % des cas.
Un potentiel pandémique
Selon l’OMS, Nipah peut tout à fait déclencher une pandémie, tout comme le Covid-19 ou encore Zika. Quand la première épidémie s’est propagée en 1998, il avait tué plus de 100 personnes en Malaisie et entraîné l’abattage d’un million de porcs. Elle avait pris racine à Singapour, avec 11 cas et un décès parmi les travailleurs des abattoirs qui avaient été en contact avec des porcs ayant pour origine la Malaisie.
Et dautres pays pourraient voir le virus surgir : Cambodge, Ghana, Indonésie, Madagascar, Philippines et Thaïlande ont déjà détecter Nipah chez des chauves-souris.