Nîmes : jugé pour violences et viols sur son épouse, il estime que la religion l’emporte sur la loi
Jugé par la cour d'appel de Nîmes pour des faits de violence et de viol sur son épouse, un homme de 45 ans estime qu'il était dans son bon droit en disant ainsi privilégier la religion aux lois de la République.
Mis en examen pour violences et viols sur son épouse, un homme aujourd’hui âgé de 45 ans et détenu depuis un an voit son cas être jugé par la cour d’appel de Nîmes (Gard). C’est la victime qui avait déposé plainte après avoir reçu des gifles et des coups. Dans des propos rapportés par Objectif Gard, le juge indique que cette femme “était frappée dans la nuit sans raison et ses enfants aussi. C’est pour cela qu’elle a déposé plainte contre son mari”. “Cette dame a dénoncé les agissements de son mari car il ne voulait pas qu’elle sorte et il ne voulait pas que les enfants aillent à l’école”, a ajouté le magistrat.
Accusé de violences et viols, il conteste les faits et demande à être libéré
Une demande de remise en liberté a été formulée, motivée par la contestation des faits par le prévenu et ce depuis le début de l’affaire. Le conseil de l’accusé souligne à son sujet que “c’est une personnalité fragile, il a fait plusieurs séjours en psychiatrie”. L’avocat général met quant à lui en avant une échelle de valeurs chez le prévenu où la religion prend le pas sur les lois de la République : “Il y a un risque majeur de pression sur la victime s’il sort de prison comme il le demande. Dès lors qu’il voulait et que son épouse ne voulait pas, sa religion l’emportait et il se permettait des dérives, des infractions”.
Un contrôle judiciaire refusé par la cour d’appel
Lors d’une confrontation avec son épouse dans le cabinet du juge d’instruction, le mis en cause a estimé “que sa religion [primait] sur les lois de la République“. Autrement dit, ce père de famille considère qu’il n’a pas violé son épouse. Jeudi, les magistrats de la cour d’appel n’ont pas accédé à sa requête en lui refusant ainsi un contrôle judiciaire. Le quadragénaire restera donc en détention.